Les chrétiens doivent apporter de la joie aux autres
Quand nous traversons l’épreuve, notre confiance et notre espérance doivent se baser sur Dieu. L’exemple d’Onésime dans l’épître de Paul à Philémon encourage le plus vil des pécheurs à se tourner vers Dieu.
« C’est en comptant sur ton obéissance que je t’écris, sachant que tu feras même au-delà de ce que je dis. » (Philemon 1:21)
Cette lettre est écrite dans l’entière confiance que tout ce qui est demandé par Paul sera accompli par Philémon, son « fils » de Paul dans la foi, en faveur d’Onésime. Il semble même insinuer que Philémon rendra sa liberté à Onésime.
Que dit explicitement Paul dans sa missive ?
– Qu’il aimerait voir son correspondant accorder son pardon à Onésime et le recevoir sans lui faire de reproche (verset 17) ;
– Qu’il est prêt à payer la dette de l’esclave si nécessaire (verset 18, 19) ;
– Que son vœu était de garder Onésime auprès de lui pour qu’il le serve à la place de Philémon, mais qu’il n’a rien voulu décider sans l’avis du Colossien (verset 13, 14) ;
– Que le nouveau converti lui est très utile (verset 11) ;
– Qu’Onésime sera désormais supérieur à un esclave, quelle que soit sa classe sociale (verset 16) ;
– Qu’il cherche pour lui-même un bénéfice lui venant de son ami Philémon (verset 20).
Cependant Paul ne précise pas quelle forme concrète doit prendre ce bénéfice. Il ne parle pas expressément d’un affranchissement et ne demande pas directement à son correspondant de lui renvoyer l’esclave.
Paul a laissé à l’imagination de Philémon le soin d’inventer ce qui devait le plus réjouir le prisonnier, et certes celui-ci respecte totalement la liberté du Colossien. Pourtant, à demi-mot, avec un tact qui fait la saveur de la lettre, il lui suggère le geste qu’il attend.
Il est vrai que l’affranchissement d’un esclave répréhensible risquait d’entraîner des difficultés avec les autres serviteurs, tentés de crier au favoritisme, entre eux tout au moins.
Mais, d’autre part, était-il possible de réintégrer Onésime dans la domesticité en le considérant exactement comme avant sa fuite ? Il semble donc que la solution du renvoi du jeune chrétien auprès de Paul pour le service missionnaire résolvait pratiquement tous les problèmes et s’avérait ainsi la meilleure pour les trois hommes.
Que nous inspire ce texte ?
Une lecture attentive de ce récit nous permettrait de tirer les conclusions suivantes :
– Les chrétiens devraient tout mettre en œuvre pour apporter de la joie aux autres. Quand ces derniers sont en faute, ils n’attendent du monde que l’affliction, alors qu’ils pourraient trouver la consolation et la joie d’un frère dans le Seigneur.
Quand nous traversons l’épreuve, notre confiance et notre espérance doivent se baser sur Dieu. Nous devons fidèlement employer les moyens qu’Il a mis à notre disposition pour nous relever, et si personne ne nous aide, prions ardemment. Bien que la prière soit essentielle, tout le mérite du pardon obtenu revient à Dieu. Si les chrétiens sont dans l’impossibilité de se rencontrer ici-bas, il leur reste la Grâce du Seigneur Jésus qui sera toujours avec eux, et l’espérance de pouvoir se retrouver bientôt devant le Trône céleste pour se réunir pour goûter les richesses de l’Amour rédempteur.
L’exemple d’Onésime encourage le plus vil des pécheurs à se tourner vers Dieu ; mais quelle honte et quelle tristesse si certains se montrent arrogants en persistant à donner libre cours au mal. N’y en a t’il pas plusieurs qui ont été « foudroyés » dans leurs péchés, voire d’autres endurcis ? Ne résistez plus aujourd’hui aux résolutions de repentance, de peur qu’elles ne se représentent plus …
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