VIH: plans 2024-2030 et tensions financières autour de la riposte au Cameroun
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VIH: plans 2024-2030 et tensions financières autour de la riposte au Cameroun
À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, célébrée le 1er décembre 2025, le Cameroun affiche des résultats en amélioration, mais sur fond de fortes tensions financières et d’incertitudes sur la soutenabilité de la riposte.
À Yaoundé, lors de la cérémonie officielle qui marquait également la clôture du Mois camerounais de lutte contre le sida, le ministère de la Santé publique a salué « les nombreux progrès réalisés », tandis que les agences onusiennes alertent sur la persistance de vulnérabilités aiguës et d’importants besoins de financement.
Financements sous tension pour tenir le cap 2024-2030
D’après l’enquête Camphia menée entre septembre 2023 et janvier 2024 chez les 15-49 ans, l’incidence du VIH est passée de 0,24 % à 0,15 %. La prévalence se situe désormais à 2,6 %, contre 3,4 % lors de la précédente étude.
Selon le ministère de la Santé publique, 72 % de l’ensemble des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) ont une charge virale supprimée, un taux qui atteint 93 % chez celles sous traitement antirétroviral. Le ministre Malachie Manaouda a salué une « lutte acharnée » menée depuis deux décennies grâce au soutien des partenaires techniques et financiers.
Ces progrès restent toutefois fragiles. Malgré les « turbulences » provoquées par la suspension de l’aide américaine, la continuité des services a pu être assurée grâce à un plan de mitigation mis en œuvre à l’échelle nationale. Mais cette situation a mis en lumière la dépendance de la riposte à l’aide extérieure et la nécessité d’un financement plus pérenne.
Le ministre a ainsi appelé à un sursaut collectif pour préserver les acquis : mobilisation de financements, lutte contre la stigmatisation et la désinformation, meilleure prise en charge des personnes vulnérables, sécurisation des intrants et amélioration du système de collecte des données, a-t-il dit.
Dans ce contexte contraint, le Cameroun s’est doté de plusieurs outils pour structurer la réponse à moyen terme : un Plan stratégique national de lutte contre le VIH et les IST 2024-2030, qui vise à réduire l’incidence, la morbidité et la mortalité liées au VIH tout en limitant son impact socio-économique ; ainsi qu’un Plan 2025-2030 dédié à l’élimination de la transmission mère-enfant du VIH, de la syphilis et de l’hépatite B, intégrant prévention, dépistage et traitement.
Le pays est également membre de l’Alliance mondiale pour mettre fin au sida chez les enfants d’ici 2030. La mise en œuvre de ces stratégies suppose cependant des ressources financières stables et suffisantes, alors même que les signaux de vulnérabilité restent préoccupants.
Les femmes plus touchées que les hommes
Ces avancées épidémiologiques masquent en effet des poches de vulnérabilité importantes. Dans un communiqué publié le 1er décembre, l’Unicef Cameroun rappelle que les adolescentes et les jeunes femmes demeurent particulièrement exposées.
En 2023, les 15-24 ans représentaient 30 % des nouvelles infections, selon les données du Comité national de lutte contre le sida (CNLS). Les femmes sont globalement plus touchées que les hommes, avec une prévalence de 3,4 % contre 1,9 %.
La transmission mère-enfant reste élevée (14,8 %) et un enfant ou adolescent vivant avec le VIH sur deux n’a pas accès au traitement antirétroviral. Selon l’agence onusienne, près de 33 % des décès liés au sida concernent les enfants, adolescents et jeunes adultes.
Les régions du Sud, de l’Est, de l’Adamaoua et du Nord-Ouest affichent les prévalences les plus importantes, atteignant parfois 5,8 %, indique l’Unicef Cameroun. Les adolescentes handicapées sont particulièrement vulnérables, avec un taux estimé à 6,8 %, soit 1,7 fois plus que les personnes sans handicap, en raison d’un risque accru de violences sexuelles et de rapports transactionnels.
L’Unicef pointe plusieurs obstacles structurels qui reflètent aussi des contraintes budgétaires et organisationnelles : disponibilité limitée des services de prévention de la transmission mère-enfant (PTME), ruptures de tests VIH, déficit de machines de diagnostic, manque de solutions mobiles pour assurer la continuité des soins, faible recours à la dispensation communautaire des antirétroviraux (ARV) et persistance de la stigmatisation.
Si le gouvernement met en avant des avancées notables, l’Unicef rappelle que la riposte demeure très inégale selon l’âge, le genre ou la région : les adolescentes, les femmes enceintes, les enfants et les jeunes restent les plus exposés
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