Israël réclame un accord sur les otages pour passer à la phase 2 du cessez-le-feu
JERUSALEM (Reuters) – Israël est prêt à passer à la seconde phase de l’accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza, mais pose comme condition un accord avec le Hamas sur la libération de nouveaux otages, a déclaré mardi le ministre israélien des Affaires étrangères.
« Nous sommes prêts à continuer vers la phase deux », a déclaré Gideon Saar à des journalistes à Jérusalem. « Mais il nous faut un accord sur la libération de nouveaux otages afin de prolonger la durée de la trêve ou d’élargir son cadre. »
Entré en vigueur le 19 janvier dernier, le cessez-le-feu dans la bande de Gaza n’a jamais paru aussi fragile depuis l’expiration ce week-end de sa première phase, qui a permis l’arrêt des combats et la libération de 33 otages israéliens, en échange de celle de quelque 2.000 détenus palestiniens.
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Israël et le Hamas sont en désaccord sur la prochaine étape de l’accord de trêve, qui prévoit l’ouverture de négociations sur un arrêt permanent des hostilités, le retrait total des troupes israéliennes de l’enclave palestinienne et la libération des 59 otages, vivants ou morts, encore aux mains du Hamas depuis l’attaque du 7 octobre 2023.
Alors que le groupe palestinien souhaite entamer immédiatement cette seconde phase, Israël réclame au préalable le retour de ses otages et la prolongation de la première phase pendant le ramadan, qui a commencé samedi, et jusqu’à la Pâque juive à la mi-avril, une proposition de l’émissaire du président Donald Trump pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, reprise à son compte par Benjamin Netanyahu.
Devant la presse, Gideon Saar a rejeté l’idée qu’Israël violerait les termes de la trêve en refusant d’engager une nouvelle étape de discussions, jugeant qu’il n’existait aucune « automaticité » entre les phases.
Il a également accusé le Hamas d’enfreindre les termes de l’accord de cessez-le-feu sur l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza en en confisquant la majeure partie.
« C’est un moyen de continuer la guerre contre Israël. Cela représente aujourd’hui la majeure partie des revenus du Hamas à Gaza », a affirmé le chef de la diplomatie israélienne, alors qu’Israël bloque depuis dimanche toutes les livraisons de biens dans le territoire palestinien, un « chantage » aux yeux du Hamas.
Interrogé sur des articles de presse selon lesquels Israël aurait donné dix jours au groupe palestinien pour parvenir à un accord sous peine de reprise des hostilités, Gideon Saar est resté évasif. « Si nous voulons le faire, nous le ferons », a-t-il dit.
(James Mackenzie, Jean-Stéphane Brosse pour la version française, édité par Augustin Turpin)
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