Cameroun : Un syndicat des enseignants appelle à « une grève illimitée » dès le 15 janvier
Selon le préavis de grève déposé dans les services du Premier ministre par le Syndicat des enseignants du Cameroun (Synecam) une grève illimitée sera engagée le 15 janvier prochain dans les établissements publics du primaire et du secondaire a-t-on appris.
« Nous espérons que ce préavis va permettre de relancer les négociations avec le gouvernement. Un dialogue avait été ouvert. Mais depuis un an, on ne s’est plus parlé » a expliqué Edouard Essouma, le président du Synecam.
Depuis des mois, Edouard Essouma et ses camarades attendaient impatiemment de retourner à la table des négociations avec le gouvernement dans l’espoir de trouver des solutions concrètes à leurs doléances.
C’est l’adresse à la nation du président Paul Biya, le 31 décembre dernier, qui les a décidés à agiter le spectre d’une grève. Dans son discours, Paul Biya a affirmé que le dialogue entre le gouvernement et les syndicats se poursuit « dans le sens de la prise en compte des aspirations et des préoccupations des enseignants ».
Pour le Synecam, il est question de prendre le président au mot. Ce syndicat espère maintenant que le gouvernement va vouloir éviter une grève pour ne pas faire mentir le président.
Sauf que jusqu’à la publication de cet article, le Premier ministre est resté muet, tout comme le ministère du Travail et de la sécurité sociale à la menace des syndicats « Nous souhaitons que les négociations reprennent où elles se sont arrêtées », a confié pour sa part Edouard Essouma.
Le Synecam revendique la signature et l’application du statut spécial des enseignants. Concernant cette revendication, le gouvernement soutient qu’un débat sera ouvert pendant le Forum national de l’éducation (FNE), présenté comme les nouveaux états généraux de l’éducation.
Les syndicalistes réclament aussi le payement de la dette due aux enseignants. dont le gouvernement a commencé à s’acquitter. Il est question que celle ci soit totalement apurée à la fin de cette année soutiennent les enseignants.
Reste plus qu’à attendre pour voire quel sera l’impact de ce mouvement d’humeur initié par le Synecam.
Bien que dirigé par les syndicalistes qui ont animé le mouvement Trop c’est trop (TCT), pendant du mouvement On a trop supporté (OTS) dans le cycle primaire, le Synecam porte la faiblesse qu’il n’est seulement légalisé depuis mars 2024 a fait remarqué un responsable d’un établissement.