Gaza-Des frappes israéliennes tuent 22 personnes, nouveaux déplacements forcés dans le nord
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.par Nidal al-Mughrabi
LE CAIRE (Reuters) – Des frappes menées par l’armée israélienne ont tué au moins 22 Palestiniens dans la bande de Gaza mercredi alors que les forces israéliennes intensifient leur incursion dans la ville de Beit Hanoun dans le nord de l’enclave, forçant le départ des habitants encore sur place.
Selon des habitants, l’armée israélienne a attaqué des maisons accueillant des familles de déplacés et le reste de la population encore sur place, estimée à quelques milliers de personnes.
Ces personnes ont reçu l’ordre de se diriger vers le sud de l’enclave, en passant par un point de contrôle qui sépare deux villes et un camp de réfugiés au nord de la ville de Gaza.
Les hommes ont été interrogés alors que les femmes et les enfants ont été autorisés à se diriger vers Gaza, selon des habitants et des médecins palestiniens.
Les Palestiniens estiment que l’offensive israélienne dans le nord de la bande de Gaza et l’évacuation de dizaines de milliers de personnes visent à créer une zone tampon vidée de ses habitants qui pourrait accueillir un retour potentiel de colons juifs.
« La catastrophe de 1948 se répète, Israël réitère ses massacres, ses déplacements et ses destructions », a déclaré Saed, 48 ans, habitant de Beit Lahiya qui est arrivé mercredi à Gaza.
« Le nord de Gaza est en train de devenir une grande zone tampon, Israël mène un nettoyage ethnique sous les yeux d’un monde impuissant », a-t-il écrit à Reuters via une application de messagerie.
La catastrophe de 1948 fait référence à la guerre qui a mené à la création de l’Etat d’Israël et provoqué l’exode de centaines de milliers de Palestiniens de leurs villages.
PAS DE RETOUR DE COLONS
L’armée israélienne a rejeté ces accusations et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dit ne pas vouloir revenir sur le retrait des colons juifs de la bande de Gaza acté en 2005. Mais certains membres du gouvernement, situés dans la frange la plus dure, ont ouvertement abordé ce sujet.
Les soldats israéliens disent avoir tué des centaines de combattants du Hamas à Djabalia, Beit Lahiya et Beit Hanoun à l’occasion de leur offensive militaire qui a commencé il y a plus d’un mois.
Les négociations d’un accord de cessez-le-feu, sous l’égide de l’Egypte et du Qatar et soutenu par les Etats-Unis, ont échoué à mettre fin au conflit dans la bande de Gaza, alors que le Hamas et Israël s’accusent mutuellement d’être responsable de l’échec des pourparlers.
Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a déclaré mercredi qu’Israël « avait atteint les objectifs qu’il s’était fixé » en éliminant la direction du Hamas et en s’assurant que le groupe soutenu par l’Iran ne puisse plus lancer de nouvelles attaques d’ampleur. « Ce devrait être le moment de mettre fin à la guerre », a-t-il dit.
« Nous devons aussi nous assurer d’avoir une marche à suivre » pour qu’Israël « décide de mettre fin à la guerre et trouve une façon de libérer les otages, nous devons aussi avoir un plan clair pour qu’Israël se retire de Gaza et nous assurer que le Hamas n’y retourne pas ».
« Nous faisons face à un ennemi et l’inimité des Etats-Unis contre le peuple palestinien n’est pas moindre que celle de l’occupation », a répondu Sami Abu Zuhri, haut dirigeant du Hamas.
Le Hamas et la branche armée du Djihad islamique affirment avoir tué des centaines de soldats israéliens.
Mardi, les Etats-Unis ont averti à la tribune des Nations unies leur allié israélien qu’il ne devait plus y avoir de « déplacements forcés, ni de politique de famine à Gaza ».
Près de Beit Lahiya, cinq personnes ont été tuées dans une frappe israélienne qui a touché un groupe de personnes situé aux abords de l’hôpital Kamal Adwan, selon des médecins.
Cinq autres personnes ont été tuées dans deux attaques séparées à Nousseirat dans le centre de l’enclave palestinienne où l’armée israélienne a lancé un raid il y a deux jours.
A Rafah, près de la frontière avec l’Egypte, une frappe israélienne a tué un homme tandis que trois Palestiniens ont été tués dans deux attaques israéliennes distinctes à Shejaia, en banlieue de la ville de Gaza, selon les médecins.
Une autre frappe israélienne a touché une maison dans l’ouest de Khan Younès, dans le sud de l’enclave, tuant huit personnes, selon des médecins.
(Version française Zhifan Liu, édité par Blandine Hénault et Kate Entringer)
Chère lectrice, Cher lecteur,
Pardon de vous interrompre, mais nous sommes dans le dernier trimestre de l’année 2024 et il sera bientôt trop tard pour nous aider dans cette collecte. Nous vous demandons de repenser au nombre de fois où vous avez consulté Chretiens.com et si vous pouvez donner 1 € au Journal Chrétien. Si chaque personne lisant les publications de ce site donnait 1 €, nous atteindrions notre but en quelques semaines.
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Le Journal Chrétien est au cœur de l'information en ligne.
Seuls 3% des lecteurs font des dons, alors si vous avez donné par le passé et si vous appréciez toujours nos publications, renouvelez votre soutien. Si vous n'avez pas encore décidé, rappelez-vous qu'il n'y a pas de petite contribution, tous les dons aident, qu'ils soient de 1 € ou 100 €.
Vos dons sont déductibles d'impôts
Si vous êtes un particulier résidant en France, vos dons sont déductibles à 66% de votre impôt sur le revenu, dans la limite de 20 % de votre revenu imposable.Si vous êtes une entreprise française assujettie à l’IR ou l’IS, 60% de votre don au Journal Chrétien est déductible de l’impôt sur les sociétés, dans la limite de 5‰ du chiffre d’affaires. La réduction d’impôts sur le montant excédant ce plafond est reportable sur les 5 années suivant celle du don.
Chaque donateur reçoit immédiatement un reçu fiscal émis par J’aime l’info, une association reconnue d’intérêt général, qui a pour objet le soutien au pluralisme de l’information et la défense d’une presse numérique indépendante et de qualité.