Rechercher sur le site

Entrez les mots-clés dans la boîte ci-dessous :

Vous aimez nous lire?

Soutenez-nous !

Inscription à la newsletter

Réactions d’analystes et stratèges à la victoire de Donald Trump

À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.

PARIS (Reuters) – Les marchés mondiaux progressaient mercredi après que le républicain Donald Trump a remporté la victoire dans la course à la Maison blanche, avec une large avance sur sa rivale démocrate Kamala Harris.

À 12h00 GMT, les contrats à terme sur les principaux indices américains suggèrent une ouverture en hausse de 2,76% pour le Dow Jones, de 1,93% pour le Standard & Poor’s 500 et de 1,27% pour le Nasdaq.

Le rendement du Treasury à dix ans s’envole de 18,3 points de base à 4,4709%, tandis que celui à deux ans progresse de 8,4 points de base à 4,2867%.

GREG HIRT, RESPONSABLE DES INVESTISSEMENTS MULTI ACTIFS CHEZ ALLIANZ GI

« Déjà soutenus ces derniers mois par la maîtrise de l’inflation et la probabilité croissante d’un atterrissage en douceur de l’économie américaine, les marchés voudront voir une issue rapide aux élections. Le S&P 500 progresse généralement lorsque les risques liés aux élections américaines disparaissent en l’absence de récession – et nous prévoyons une tendance similaire cette fois-ci ».

« Les prix de l’or ont encore de beaux jours devant eux, soutenus par les achats massifs des particuliers et la demande des banques centrales des marchés émergents dans un contexte de risque géopolitique élevé. Une augmentation des droits de douane – augmentant le risque d’une guerre commerciale – pourrait également soutenir l’or ».

KENNETH BROUX, RESPONSABLE DE LA RECHERCHE CORPORATE CHEZ SOCIÉTÉ GÉNÉRALE CIB

« Une victoire nette des Républicains dans les deux chambres renforcerait la probabilité de réductions d’impôts, stimulerait l’optimisme autour de la croissance et raviverait les inquiétudes quant à l’inflation. Cela remet en question la voie à suivre pour la Fed. Moins de baisses de taux implique des rendements obligataires plus élevés et un dollar plus fort ».

« Pour l’Europe, les tarifs douaniers pourraient accélérer les réductions de taux de la BCE pour soutenir la croissance ».

SAMY CHAAR, CHEF ÉCONOMISTE DE LA BANQUE LOMBARD ODIER

« Si les Républicains remportent les deux chambres du Congrès et la Maison Blanche, nous nous attendons à une économie américaine plus dynamique, avec une croissance supérieure à son potentiel et une inflation supérieure à l’objectif de la Réserve fédérale. Les taux d’intérêt devraient alors être plus élevés qu’attendu avant l’élection ».

« Les fondamentaux macroéconomiques encouragent toujours les investissements. Le crédit à haut rendement et l’or devraient afficher de bonnes performances. Les actions mondiales, y compris américaines, ont également un potentiel de hausse au cours des 12 prochains mois, car les bénéfices augmentent et les marges restent élevées ».

« Sur le marché américain, les secteurs de la finance, de la technologie et de la défense devraient enregistrer de bonnes performances sous l’administration Trump ».

RAPHAEL GALLARDO, CHEF ÉCONOMISTE DE CARMIGNAC

« Après huit années de surperformances cyclique et boursière, la frustration tenace des électeurs vis-à-vis de leur situation financière a engagé la campagne électorale sur la voie du populisme économique ».

« La future administration du président nouvellement élu Trump héritera donc d’une économie plus fragile que ne le laissent supposer ses performances récentes, et l’irruption du populisme au centre du discours politique pourrait, en cas de gouvernement unifié, forcer les marchés à reconsidérer les perspectives de long terme de l’économie américaine, quitte à surréagir d’emblée afin de forcer les gouvernants à la tempérance ».

THOMAS HEMPELL, RESPONSABLE DE LA MACRO ET DE LA RECHERCHE MARCHÉS CHEZ GENERALI ASSET MANAGEMENT

« L’incertitude politique a disparu pour l’instant (pas de recomptage, pas de troubles sociaux, pas de décision politique majeure avant janvier), ce qui pourrait soutenir l’habituel rallye de soulagement des actifs à risque après l’élection ».

« En cas de victoire de Trump, le plan de relance chinois pourrait également s’avérer plus important, ce qui donnerait un coup de pouce à la croissance mondiale et compenserait en partie le choc négatif sur l’offre attendu de l’augmentation des droits de douane ».

STEPHEN DOVER, DIRECTEUR DU FRANKLIN TEMPLETON INSTITUTE

« Les plus grands gagnants seront les secteurs et les industries profitant d’un environnement réglementaire plus favorable aux entreprises, notamment les sociétés d’énergie fossile, les services financiers et les sociétés à plus petite capitalisation. Les craintes d’un plafonnement des prix des médicaments sur ordonnance s’estomperont, ce qui favorisera le secteur pharmaceutique ».

« Le marché obligataire, en revanche, se replie fortement, les investisseurs obligataires réagissent à la probabilité que les réductions d’impôts ne s’accompagnent pas d’une limitation significative des dépenses ».

« Le dollar américain progresse sur les marchés des changes, stimulé par la combinaison de rendements obligataires américains plus élevés et de l’anticipation d’un afflux important de capitaux sur les marchés cotés et non cotés américains ».

OLIVER BLACKBOURN, GÉRANT MULTI-ACTIFS CHEZ JANUS HENDERSON

« Les marchés devraient maintenant commencer à réfléchir à la manière dont la rhétorique (de Donald Trump) se traduira politiquement, et chaque déclaration au cours des prochains mois sera examinée afin d’en tirer des indices ».

« Il est probable que l’économie américaine continuera de dépendre de la stimulation budgétaire. L’impact de cette situation sur la Réserve fédérale pourrait prendre un certain temps avant d’être clair, car la Fed sera réticente à prendre en compte quoi que ce soit tant que les mesures politiques demeureront incertaines ».

CHRISTOPHER DEMBIK, CONSEILLER EN STRATÉGIE D’INVESTISSEMENT CHEZ PICTET AM

« La géopolitique pourrait revenir sur le devant de la scène rapidement. La période de transition aux États-Unis, pendant laquelle le sortant est un ‘lame duck’ (canard boiteux du fait de son incapacité à être vraiment opérationnel) pourrait inciter des États en froid avec les États-Unis à agir préventivement avant que Trump n’entre en fonction ».

« Le risque de short squeeze (vendeurs bloqués dans un marché haussier) sur le marché pétrolier n’est pas à négliger. L’or, l’argent, le dollar et les stratégies long short sur les marchés des actions pourraient être les principaux bénéficiaires de la période qui commence ».

JOHN PLASSARD, DIRECTEUR CHEZ MIRABAUD

« Le deuxième mandat de Trump pourrait influencer significativement le sentiment des investisseurs. On estime que l’élection de Donald Trump pourrait avoir un impact légèrement positif sur la croissance économique à court terme, mais cet effet pourrait être rapidement annulé par une inflation importée et des tensions sur la politique monétaire ».

« L’industrie automobile européenne serait particulièrement vulnérable à une potentielle guerre commerciale avec les États-Unis, à cause des droits de douane ».

« De plus, le secteur du luxe et les entreprises européennes de haute technologie pourraient également souffrir des représailles commerciales américaines ».

XAVIER CHAPARD, STRATÉGISTE CHEZ LBPAM

« Les paris liés à Trump pourraient continuer de bien performer dans les prochains jours, surtout si la vague rouge se confirme, même s’ils intègrent déjà en grande partie l’élection. Cela dit, il faudra être plus prudent en cas d’exagération de la hausse des taux longs ou de la hausse des actions américaines dans les prochaines semaines, car les politiques économiques de la prochaine administration sont peu précises et prendront du temps à être mise en œuvre ».

ALEXANDRE BARADEZ, RESPONSABLE DE L’ANALYSE MARCHÉS CHEZ IG FRANCE

« Le ‘Trump Trade’ s’était un peu dégonflé les jours précédant l’élection mais a fait pleinement son retour ces dernières heures ».

« Un ‘sell the news’ n’est pas impossible dans les jours qui viennent, un phénomène assez fréquent sur les marchés lorsqu’un évènement a déjà été travaillé en amont par les opérateurs de marché ».

« La question de l’attitude de la Réserve Fédérale se pose alors que la décision est attendue demain soir. Une baisse de taux supplémentaire de 0,25% est anticipée par les marchés mais les déclarations de Jerome Powell seront scrutées avec attention car si Donald Trump, appuyé par le Congrès, poursuit une politique budgétaire expansionniste comme celle de son prédécesseur, le risque que l’inflation tarde à revenir vers les 2% est bien réel, voire que l’inflation rebondisse ».

JOHN HARDY, STRATEGISTE MACRO EN CHEF CHEZ SAXO BANQUE

« L’Europe enregistre une forte hausse, avec un CAC 40 en progression de +2% à l’ouverture, malgré des premières réactions prudentes. Les marchés anticipent désormais une politique monétaire plus accommodante de la BCE, avec l’espoir d’une baisse de taux potentiellement plus agressive ».

« Cette divergence par rapport à la Fed, où les investisseurs réduisent leurs prévisions de baisse de taux en raison de la politique inflationniste que Trump pourrait instaurer, profite pour l’instant aux marchés européens. Cependant, cette dynamique pourrait rapidement être freinée, car l’instauration de tarifs douaniers visant l’Europe pourrait peser ».

GORDON SHANNON, GÉRANT DE PORTEFEUILLE CHEZ TWENTYFOUR ASSET MANAGEMENT

« Jusqu’à présent, les marchés suivent le même scénario de 2016 lors la victoire de Trump – les actions se redressent tandis que les obligations à long terme du Trésor américain sont liquidées en prévision d’une expansion budgétaire. Nous pensons que l’attention va se porter sur les conséquences inflationnistes des tarifs douaniers et de la réduction de l’immigration ».

« La Fed s’est abstenue de tout commentaire jusqu’à présent afin de garder une position neutre et protéger son indépendance, mais sa réaction à ces politiques sera déterminante pour l’évolution des prix des actifs ».

(Compilé par Corentin Chappron, édité par Kate Entringer)

tagreuters.com2024binary_LYNXMPEKA50LB-FILEDIMAGE

Chère lectrice, Cher lecteur,
Pardon de vous interrompre, mais nous sommes dans le dernier trimestre de l’année 2024 et il sera bientôt trop tard pour nous aider dans cette collecte. Nous vous demandons de repenser au nombre de fois où vous avez consulté Chretiens.com et si vous pouvez donner 1 € au Journal Chrétien. Si chaque personne lisant les publications de ce site donnait 1 €, nous atteindrions notre but en quelques semaines.
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Le Journal Chrétien est au cœur de l'information en ligne.
Seuls 3% des lecteurs font des dons, alors si vous avez donné par le passé et si vous appréciez toujours nos publications, renouvelez votre soutien. Si vous n'avez pas encore décidé, rappelez-vous qu'il n'y a pas de petite contribution, tous les dons aident, qu'ils soient de 1 € ou 100 €.

Vos dons sont déductibles d'impôts

Si vous êtes un particulier résidant en France, vos dons sont déductibles à 66% de votre impôt sur le revenu, dans la limite de 20 % de votre revenu imposable.
Si vous êtes une entreprise française assujettie à l’IR ou l’IS, 60% de votre don au Journal Chrétien est déductible de l’impôt sur les sociétés, dans la limite de 5‰ du chiffre d’affaires. La réduction d’impôts sur le montant excédant ce plafond est reportable sur les 5 années suivant celle du don.
Chaque donateur reçoit immédiatement un reçu fiscal émis par J’aime l’info, une association reconnue d’intérêt général, qui a pour objet le soutien au pluralisme de l’information et la défense d’une presse numérique indépendante et de qualité.
JE FAIS UN DON MAINTENANT

Les commentaires sont fermés.

LES ARTICLES LES PLUS LUS