Une vidéo de torture sur l’artiste camerounais » Longue Longue » provoque une vague d’indignations
Les faits d’une extrême violence survenus en 2019 sont contenus dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux et qui a suscité l’indignation de certains acteurs de la scène politique camerounaise .
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Les faits d’une violence inouïe
La scène se déroule deux ans après l’élection présidentielle au Cameroun. L’artiste engagé » Longue Longue » avait continué de déclarer à travers plusieurs vidéos que c’est l’opposant Maurice Kamto, président du Mouvement de la Renaissance du Cameroun(MRC) qui était sorti vainqueur de cette élection.
Des déclarations désappreciées et qui seront à l’origine de son arrestation en Avril 2019 par les éléments de la sécurité militaire de Douala . Le séjour du « libérateur» dans les locaux de cette unité très redoutée de l’armée camerounaise ne sera pas de tout repos puisqu’il va prendre les allures d’une expédition punitive tel que le révèle les images contenues dans la vidéo que Le Journal Chrétien a pu visionner.
Des méthodes de torture d’une autre époque :
D’une durée de 4 minutes on y aperçoit l’artiste camerounais Longue Longue dévêtu et assis à même sol, les pieds coincés sous une chaise sur laquelle un de ses tortionnaires s’assoit de temps en temps.
Au nombre de trois, les bourreaux de celui qui s’est auto proclamé « le libérateur» lui assènent les coups de machettes sur la plante des pieds. Visiblement horrifié et tétanisé, l’artiste se fond en excuses professant « qu’il ne va plus recommencer » .
Insuffisant pour la horde de militaires en civils autour de lui et qui veulent savoir « qui l’envoyer ? ».
En sanglots, l’artiste jure et persiste « personne ! » une réponse qui a le chic d’énerver la meute qui l’entoure . De temps en temps on peut entendre Longue Longue prononcer le nom d’un officier de l’armée camerounaise vraisemblablement présent dans la salle et à qui il demande « qui a vingt sur vingt dans la vie mon capitaine ? ».
Silence radio de son interlocuteur qui filme la scène enjoignant ses éléments à poursuivre leur boulot de plus belle.
L’artiste a beau supplier ses bourreaux marmonnant qu’il souffre de nerfs sciatiques rien n’y fait, la séance de violence ne s’arrête pas. La bande autour de Longue Longue ne manque pas d’inspiration « saute ! saute ! » lui lance-t-elle à un moment donné.
Sur ses pieds fortement marqués des coups de machettes, le libérateur s’échine à obéir tentant comme il le peut d’éviter l’irréparable.
Une violence inhumaine condamnée
La vidéo a suscité une vague d’indignations et de condamnations au sein de l’opposition Camerounaise . En réaction aux images de cette vidéo qu’il a « fermement condamné», l’opposant camerounais, Maurice Kamto a dans une sortie sur sa page Facebook exigé « l’ouverture urgente d’une enquête» pour « arrêter et traduire » devant les tribunaux, les auteurs de ces actes qui « démontrent leur inhumanité ».
Vives condamnations aussi de la part du député de l’opposition Cabral Libii pour qui ces images sont « la traduction de la cruauté d’une poignée de commandants de la République » a-t-il indiqué sur sa page Facebook avant d’appeler « justice ! pour l’artiste Longue Longue ».
Pour l’heure aucune réaction n’a filtré chez les autorités camerounaises encore moins chez les responsables de l’armée dont quelques éléments appartenant à la sécurité militaire de la ville de Douala, capitale de la region du Littoral ont été indexé par l’artiste Longue Longue.
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