Le Hezbollah dit soutenir les efforts pour une trêve au Liban
par Maya Gebeily
BEYROUTH (Reuters) – Le numéro deux du Hezbollah a laissé la porte ouverte, mardi, à un cessez-le-feu négocié dans son conflit avec Israël, qui a cependant étendu ses opérations terrestres dans le sud du Liban et annoncé la mort probable du successeur désigné de Hassan Nasrallah à la tête du mouvement chiite.
Lors d’une allocution télévisée d’une trentaine de minutes, le numéro deux de la milice pro-iranienne, Naïm Qassem, a dit soutenir les efforts politiques menés par le président du Parlement libanais, le chiite Nabih Berri, allié du Hezbollah, pour parvenir à un arrêt des hostilités.
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Pour la première fois, Naïm Qassem n’a pas cité l’arrêt de l’offensive israélienne dans la bande de Gaza comme condition préalable à un arrêt des combats au Liban. Il a assuré que les capacités militaires du Hezbollah étaient intactes malgré les « coups douloureux » portés ces dernières semaines par Israël.
L’organisation chiite libanaise a perdu son chef Hassan Nasrallah dans une frappe israélienne le 27 septembre et des centaines de ses membres dans les opérations et bombardements menés par Israël depuis plusieurs semaines.
Une autre figure de la hiérarchie du Hezbollah, Hachem Safieddine, considéré comme le probable successeur de Nasrallah, est invisible depuis une frappe israélienne menée en fin de semaine dernière.
Il semblerait que le successeur de Hassan Nasrallah ait été éliminé, a déclaré mardi Yoav Gallant, décrivant le Hezbollah comme une « organisation sans chef ».
LE CHEF DE LA DIPLOMATIE IRANIENNE EN ARABIE SAOUDITE
L’armée israélienne a de son côté annoncé mardi avoir tué un autre cadre du mouvement chiite, Souhail Houssein Housseini, présenté comme un responsable du budget et de la logistique du groupe.
Elle a dit avoir lancé de nouvelles opérations terrestres dans le sud-ouest du Liban, après avoir déclenché des raids terrestres « ciblés et limités » il y a une semaine dans le sud-est du pays.
Lors de son allocution, Naïm Qassem a affirmé qu’Israël n’avait pas gagné de terrain depuis ses premières incursions. « Si l’ennemi poursuit sa guerre, alors le champ de bataille décidera », a-t-il dit.
L’ouverture d’un nouveau front au Liban, près d’un après la guerre à Gaza déclenchée par les raids du Hamas dans le sud d’Israël, fait planer le risque d’un embrasement régional et l’implication accrue de l’Iran, soutien du Hezbollah et du Hamas.
L’Iran a tiré près de 200 missiles sur Israël la semaine dernière, la plupart interceptés, pour venger les attaques contre le Hezbollah, et l’Etat hébreu promet de riposter.
Téhéran a averti mardi que toute attaque israélienne contre ses infrastructures susciterait de nouvelles représailles.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araqchi, entame mardi une tournée en Arabie saoudite et dans d’autres pays du Moyen-Orient pour discuter des questions régionales et travailler à mettre fin aux « crimes » d’Israël dans la bande de Gaza et au Liban, a rapporté l’agence de presse iranienne Isna.
Les Etats du Golfe s’emploient à rassurer Téhéran sur leur neutralité dans le conflit, ont dit des sources à Reuters.
(Avec la contribution de James Mackenzie à Jérusalem, Jean-Stéphane Brosse pour la version française, édité par Blandine Hénault)
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