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Pétrole : Ryad abandonne l’objectif d’un baril à 100$ pour regagner des parts de marché, rapporte le FT

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(Reuters) – L’Arabie saoudite s’apprête à abandonner son objectif officieux d’un baril de pétrole à 100 dollars, le royaume étant sur le point de relever sa production afin de regagner des parts de marché, quitte à ce que les prix baissent encore, rapporte jeudi le Financial Times, citant des sources proches du dossier.

Soucieuse de faire remonter les cours du brut, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), dominée par Ryad et ses alliés tels que la Russie, regroupés sous le nom d’Opep+, a réduit sa production depuis des années.

Le marché pétrolier est cependant en baisse de près de 6% depuis le début de l’année, en raison de l’augmentation de l’offre d’autres producteurs, notamment des Etats-Unis, et de la faible croissance de la demande en Chine.

Le baril de Brent se négocie jeudi en matinée en repli de 2,34% à 71,74 dollars.

Début septembre, l’Opep+ a discuté de la possibilité de repousser l’augmentation de la production prévue en octobre et en novembre alors que les prix du pétrole étaient tombés à leur plus bas niveau en neuf mois, avaient indiqué à Reuters des sources. L’organisation avait ajouté, selon ces sources, qu’elle pourrait interrompre ou annuler les hausses prévues si nécessaire.

Selon le Financial Times, l’Opep+ a désormais décidé de relever sa production à compter du 1er décembre, même si cela doit se faire au prix d’un baril plus faible sur une plus longue période.

Contacté, le service de communication du gouvernement saoudien n’avait pas répondu dans l’immédiat à une demande de commentaire.

Ryad ne veut pas continuer à céder des parts de marché à d’autres producteurs de pétrole et estime disposer de suffisamment d’options de financement pour faire face à une période de baisse des cours du brut, explique le FT.

Le royaume, premier exportateur mondial de pétrole, concentre une grande partie de la politique de réduction de la production de l’Opep+. Sa production a été amputée d’environ deux millions de barils par jour (bpj) depuis fin 2022.

Les membres de l’Opep+ réduisent actuellement leur production d’un total de 5,86 millions de bpj, ce qui équivaut à environ 5,7% de la demande mondiale de pétrole.

L’Arabie saoudite a toutefois augmenté sa production par le passé pour défendre ses parts de marché.

En 2020, l’Arabie saoudite et la Russie se sont engagées dans une guerre des prix, inondant toutes deux les marchés mondiaux de pétrole après que Moscou a refusé de soutenir la décision de l’Opep de réduire davantage la production pour faire face à l’impact de la pandémie de COVID-19.

En 2014, Ryad s’est opposé aux appels de certains membres de l’Opep à réduire la production afin d’enrayer la chute des prix du pétrole, ouvrant la voie à une bataille de parts de marché entre l’Opep et les producteurs non membres de l’organisation, dans un contexte de montée en puissance de la production américaine via le pétrole de schiste.

L’Opep et l’Arabie saoudite ont assuré à maintes reprises ne pas viser un niveau précis de prix pour le baril de pétrole et que leurs décisions étaient prises en fonction des fondamentaux du marché et dans le but d’équilibrer l’offre et la demande.

(Reportage Yousef Saba à Dubaï; avec la contribution de Shivani Tanna à Bangalore; version française Claude Chendjou; édité par Sophie Louet)

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