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N’oubliez pas les chrétiens arméniens qui ont fui le Haut-Karabakh

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La tristesse se lisait sur le visage de Vardan Tadevossian, le second orateur et partenaire de CSI : « Devoir quitter son pays est une douleur profonde. Beaucoup d’Arméniens qui ont fui espèrent pouvoir retourner un jour au Haut-Karabakh. »

L’Asie du Sud-Est et l’Arménie étaient au centre de la Journée CSI des 14 et 15 septembres 2024 à Zurich et Lausanne. Environ 160 participants ont eu un aperçu approfondi des activités de Christian Solidarity international (CSI), organisation de défense des droits de l’homme, qui est active dans 15 pays.

La Journée CSI annuelle de Christian Solidarity International (CSI) a eu lieu le samedi 14 septembre 2024 à Zurich et le dimanche 15 septembre à Lausanne. Dans son discours d’ouverture à Zurich, le président du conseil de fondation Peter Märki a souligné combien la liberté de religion était autrefois un sujet de lutte, en Suisse également ; ce droit humain doit être protégé et défendu. Parallèlement, le président a encouragé les personnes présentes à défendre leur foi personnelle.

Le combat des puissants en Asie du Sud-Est

Le premier orateur Vishal Arora, journaliste indien spécialisé dans les questions de droits de l’homme, a mis en lumière la situation géopolitique en Asie du Sud-Est, où une lutte de pouvoir fait rage entre la Chine et les États-Unis. Il a mis en évidence les positions idéologiques qui conduisent à la suppression de la liberté de religion, voire à la persécution, parmi lesquelles l’autoritarisme, l’islamisme, le communisme et le nationalisme religieux. Ainsi, le gouvernement indien poursuit l’objectif d’une unité religieuse nationale. Les minorités religieuses comme les chrétiens et les musulmans sont indésirables, ce qui se traduit par des discriminations. L’hindouisation est omniprésente à travers les drapeaux safran et l’affirmation selon laquelle seul un hindou est un bon Indien. La pression sur les minorités religieuses augmente et les chrétiens ressentent une peur croissante.

CSI soutient financièrement, médicalement et juridiquement les personnes persécutées à cause de leur foi en Inde et dans d’autres pays d’Asie du Sud-Est et s’engage dans la lutte contre le trafic d’êtres humains qui fait rage.

Tout abandonné au Haut-Karabakh

La tristesse se lisait sur le visage de Vardan Tadevossian, le second orateur et partenaire de CSI : « Devoir quitter son pays est une douleur profonde. Beaucoup d’Arméniens qui ont fui espèrent pouvoir retourner un jour au Haut-Karabakh. » Le fait qu’il ait pu intervenir en tant que conférencier n’allait pas de soi. Le fondateur et directeur d’un centre de réhabilitation à Stepanakert, chef-lieu du Haut-Karabakh, a autrefois occupé le poste de ministre de la Santé de cette région autonome. Contrairement à certains de ses collègues du gouvernement, aujourd’hui détenus en Azerbaïdjan, il a réussi à s’enfuir en Arménie.

Le nettoyage ethnique du Haut-Karabakh

Vardan Tadevossian a récapitulé le contexte du territoire arménien chrétien du Haut-Karabakh, qui avait d’abord été attribué à l’Azerbaïdjan par les Soviétiques en 1921, mais qui s’est ensuite déclaré autonome après la chute de l’Union soviétique en 1991. Le destin de cette enclave est étroitement lié à la vie de Vardan Tadevossian, dont le cœur bat pour l’assistance et la réhabilitation des personnes handicapées. Il a fait œuvre de pionnier dans le domaine de la rééducation en formant des thérapeutes et en soignant plus de 1 500 patients par an. Les guerres avec l’Azerbaïdjan l’ont amené à accueillir également de nombreux mutilés de guerre dans le centre de réhabilitation soutenu par CSI. Puis, il y a un an, après un siège de neuf mois, l’Azerbaïdjan a attaqué la population affaiblie du Haut-Karabakh, ce qui s’est soldé par une épuration ethnique. Plus de 100 000 Arméniens ont tout abandonné et se sont enfuis en Arménie.

Vardan Tadevossian et son équipe ont commencé à chercher leurs patients dispersés dans toute l’Arménie et ont mis en place un service de visite mobile. Son objectif est de reconstruire un centre de réhabilitation un peu en dehors de la capitale arménienne Erevan.

Sur le plan politique, CSI s’engage résolument pour la libération des otages détenus en Azerbaïdjan ainsi que pour le droit au retour des Arméniens expulsés du Haut-Karabakh.

L’engagement pour la liberté et la dignité en vaut la peine

Ensuite, Maria Biedermann, collaboratrice de CSI, a montré que l’on ne peut certes pas sauver le monde, mais que l’on peut sauver le monde de certaines personnes, à l’aide d’exemples tirés du travail de CSI.

À la fin de la Journée CSI, le directeur de CSI-Suisse Simon Brechbühl, a souligné la valeur de la liberté en s’appuyant sur sa rencontre avec un homme au Soudan du Sud, qui a été réduit en esclavage pendant trente ans au Soudan et qui a été récemment libéré par CSI.

En 2025, la Journée CSI aura lieu le 28 juin à Zurich et le 29 juin à Lausanne.

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