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Palestine: Cette guerre signifie-t-elle la disparition des chrétiens et de l’Église à Gaza?

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Y aura-t-il encore une église à Gaza après cette guerre? Les signes ne sont pas bons, car un tiers des 1070 chrétiens qui vivaient à Gaza au début de la guerre l’ont déjà quitté ou y ont perdu la vie. Elias Najjar, un chrétien originaire de Gaza, nous parle de la lutte des chrétiens là-bas et de la manière dont l’Église mondiale peut les aider.

Elias ne vit plus à Gaza. En 2007, lui et sa famille ont déménagé à Bethléem, en Cisjordanie. Cet homme marié et père de trois enfants travaille pour la Société biblique et dirige l’Académie pour le leadership à Jéricho. Il est en contact régulier et étroit avec des chrétiens de Gaza.

«Avant la guerre, il y avait plus de 1000 chrétiens à Gaza.  Maintenant, huit mois plus tard, ils ne sont plus que 650. Certains ont été tués [le nombre actuel de chrétiens morts sous les bombardements, les snipers ou par manque de médicaments est de 33] et plus de 300 sont partis en Égypte ou dans d’autres pays. Je ne pense pas qu’ils reviendront», rapporte-t-il. Des chiffres sombres pour l’Église. Mais, selon Elias, bien que d’autres partiront probablement, il restera toujours un reste d’Église à Gaza, où l’histoire de l’Église remonte aux premiers jours du christianisme.

«C’est très difficile. Presque tous les chrétiens ont quitté leurs maisons depuis la deuxième semaine d’octobre 2023 et ont trouvé refuge dans les bâtiments de l’église. La situation à Gaza est très dangereuse. Les gens vivent dans des salles de classe, deux ou trois familles ensemble. Les pièces sont divisées par des tables, il n’y a pas d’intimité, pas de confort. Ils ont peur, ils entendent des avions, des roquettes, des tirs, ils voient la mort et la destruction. Ils savent que leurs maisons sont détruites. Qu’est-ce qui les attend, dans les bâtiments de l’église, quel avenir pour eux?».

Une oasis dans le désert

Outre la peur, le manque d’intimité et l’avenir incertain, ils manquent de tout. «Le peu de nourriture qu’ils reçoivent n’est pas sain à long terme. C’est pourquoi ils ont beaucoup de problèmes d’estomac». Comme il n’y a pas de travail, les gens n’ont pas de revenus. Et pour ceux qui ont mis un peu d’argent de côté, les prix sont extrêmement élevés. «Un kilo de tomates, par exemple, coûte maintenant l’équivalent de 30 dollars».

Pourtant, Elias voit un peu de lumière, un certain espoir. «Quand je suis en contact avec eux, ils ont toujours de l’espoir en Dieu».

Le seul espoir que l’on puisse avoir dans une situation aussi difficile réside dans la foi. Je crois que Dieu agit parmi les gens là-bas. Oui, ils souffrent, mais la main de Dieu est là.

ELIAS

Selon Elias, les chrétiens de Gaza ne peuvent plus compter sur eux-mêmes, ils ont tout perdu, «ils ne font que lever les mains et demander de l’aide à Dieu. Dieu prend soin d’eux et leur accorde sa miséricorde. Gaza est devenu un exemple du rôle de l’Église». Lorsque leur maison n’était plus sûre et qu’il n’y avait plus d’alternative, «l’église était ouverte pour les accueillir, pourvoir à leurs besoins et leur montrer Jésus». Les terrains des églises se sont révélés être une ‹oasis dans le désert›. Les églises montrent l’exemple. L’église est ouverte 24h/24, les gens peuvent s’y reposer, elle est l’hôpital des gens, spirituellement et physiquement. Ils s’y trouvent acceptés, entre de bonnes mains, Dieu est là».

Un avenir incertain

Leur avenir est incertain. Elias s’attend à ce que, selon la situation familiale, ce soient surtout les familles avec enfants qui quitteront la bande de Gaza maintenant ou après la fin de la guerre, afin d’assurer la sécurité et l’avenir de leurs enfants. Mais il y aura aussi d’autres familles qui resteront parce qu’elles n’ont pas d’argent, pas de qualifications professionnelles et pas de parents qui peuvent s’occuper d’elles à l’étranger. Ce sont surtout les personnes âgées qui resteront. Quand je parle avec des gens, c’est exactement ce que j’entends : «Imaginez que quelqu’un ait tout perdu et doive repartir de zéro. Il préfère donc repartir de zéro à l’étranger. Car il ne veut pas tout perdre à nouveau».

Et il poursuit : «Où iront les gens après la guerre? Si tu ramènes ta famille dans ton pays, tu n’auras pas de maison, si tu vas à l’école, il n’y aura pas d’école, pas d’université pour être formé Les chrétiens auront les mêmes problèmes que les musulmans à Gaza, car ils font partie de la même communauté».

Le rôle de l’Église internationale

Elias est convaincu que nous devons les soutenir.

Nous ne pouvons pas les laisser tomber. Ils auront besoin de soutien et nous devons être proches d’eux pour les aider à se relever.

ELIAS

Il estime que l’Église internationale a un rôle important à jouer: «Priez pour notre pays. Faites de votre mieux pour mettre fin à cette guerre. Puis soyez actifs dans cette situation. Aidez, apportez de l’espoir, assumez le rôle du bon Samaritain. Vous ne pouvez pas continuer à avancer quand vous voyez que nous sommes couchés par terre entre la mort et la vie».

Prions pour le peuple palestinien et en particulier pour nos frères et sœurs. Gardons-les dans nos prières. Prions pour que la guerre prenne fin et que la paix s’installe durablement à Gaza. Prions également pour que Dieu – et dans la plupart des cas, il y associe son peuple – fournisse aux gens tout ce dont ils ont besoin et leur offre un avenir plein d’espoir à Gaza.

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