L’Ukraine stoppera Poutine, dit Biden lors d’un discours devant l’Otan très attendu
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par Steve Holland et Trevor Hunnicutt
WASHINGTON (Reuters) – Le président américain Joe Biden a promis mardi lors du sommet de l’Otan à Washington de continuer à défendre l’Ukraine avec fermeté contre l’invasion russe, cherchant à prouver à ses alliés aux Etats-Unis et sur la scène internationale qu’il a toujours les capacités pour gouverner.
Depuis sa prestation désastreuse lors du premier débat présidentiel face à Donald Trump le 27 juin, l’actuel locataire démocrate de la Maison blanche, âgé de 81 ans, est au centre des interrogations d’élus et de donateurs de son parti, qui craignent qu’il soit vaincu par son rival républicain lors de l’élection présidentielle américaine de novembre.
Alors que certains élus démocrates ont appelé publiquement Joe Biden à mettre fin à sa campagne de réélection au profit d’un autre candidat, le dirigeant a rejeté cette hypothèse et affirmé qu’il pouvait à nouveau battre Donald Trump, son prédécesseur à la Maison blanche.
Joe Biden s’est évertué ces derniers jours à faire oublier ses balbutiements et ses incohérences lors du débat présidentiel, tandis que la Maison blanche a démenti lundi que le dirigeant était atteint de la maladie de Parkinson, comme rapporté par le New York Times.
« (Le président russe Vladimir) Poutine ne veut rien d’autre, rien d’autre qu’une soumission totale de l’Ukraine (…) et de rayer l’Ukraine de la carte », a déclaré Joe Biden lors de son discours inaugural au sommet de l’Otan. « L’Ukraine peut et va stopper Poutine », a-t-il poursuivi.
CONTRASTE
Joe Biden s’est exprimé avec clarté et fermeté, marquant un net contraste par rapport à sa prestation lors du débat face à Donald Trump.
C’est ce qu’espérait la Maison blanche, souhaitant tourner la page de ce qui a été présenté comme une simple « soirée ratée » et recentrer les projecteurs sur la faculté de Joe Biden à gouverner normalement.
Des diplomates présents au sommet ont toutefois déclaré qu’il était difficile d’oublier les dégâts causés par son duel télévisé contre Donald Trump.
Joe Biden a prononcé mardi son discours à l’aide d’un prompteur, alors que les deux candidats à l’élection présidentielle américaine n’avaient droit lors de leur débat sur CNN à aucune aide (ni prompteur, ni notes préparées en amont).
« L’Otan est aujourd’hui plus forte qu’elle ne l’a jamais été dans son histoire », a dit Joe Biden, qui a érigé comme priorité de sa politique étrangère, à son arrivée à la présidence américaine en janvier 2021, de restaurer les alliances traditionnelles des Etats-Unis après les remous provoqués par le mandat de Donald Trump placé sous le signe de l' »Amérique d’abord ».
« Je ne peux pas l’imaginer être aux commandes des Etats-Unis et de l’Otan pour quatre années de plus », a déclaré mardi un diplomate européen à propos de Joe Biden, ajoutant penser que le discours de ce dernier n’était pas un réel révélateur de ses capacités puisqu’il était écrit et diffusé sur un prompteur.
DÉFENSES AÉRIENNES SUPPLÉMENTAIRES ENVOYÉES À KYIV
Les pays de l’Otan surveillent avec attention la campagne électorale américaine, conscients que l’identité du vainqueur du scrutin de novembre pourrait avoir un impact significatif sur l’avenir de l’Alliance transatlantique, mais aussi pour les relations avec l’Europe et le reste du monde.
Donald Trump a laissé entendre par le passé que, s’il revenait à la Maison blanche, il ne défendrait pas en cas d’attaque les membres de l’Otan ne contribuant pas au budget de l’Alliance à hauteur de 2% de leur produit intérieur brut (PIB) annuel. Il a aussi questionné l’ampleur de l’aide fournie à l’Ukraine depuis le début de la guerre face à la Russie.
Il est attendu que l’essentiel des discussions lors du sommet de l’Otan, qui fête son 75e anniversaire, portent sur de nouvelles aides humanitaires et militaires à l’Ukraine.
Joe Biden a publié mardi soir un communiqué conjoint avec les dirigeants allemand, italien, néerlandais et roumain pour annoncer la livraison à Kyiv de cinq systèmes Patriot et d’autres systèmes de défense aérienne supplémentaires destinés à protéger les villes, civils et soldats ukrainiens.
Le président ukrainien Volodimir Zelensky, présent au sommet de l’Otan et qui s’entretiendra jeudi avec Joe Biden à la Maison blanche, avait déclaré par le passé que Kyiv avait besoin d’au moins sept systèmes Patriot – un total qui sera atteint avec la livraison annoncée mardi.
« Nous nous battons pour des garanties sécuritaires supplémentaires pour l’Ukraine – des armes, des financements, des soutiens politiques », a-t-il dit dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux à son arrivée à Washington.
L’OMBRE DE LA PRÉSIDENTIELLE AMÉRICAINE DE NOVEMBRE
Certains pays de l’Otan veulent que celle-ci exprime clairement que l’Ukraine se rapproche « de manière irréversible » d’une adhésion, réclamée par Kyiv.
Ils prônent pour une rhétorique en ce sens lors du communiqué final du sommet, au-delà de la promesse formulée l’an dernier – « l’avenir de l’Ukraine se trouve dans l’Otan ». Des membres de l’Alliance sont toutefois soucieux de ne pas alimenter les tensions avec la Russie.
Alors qu’elle était en état de « mort cérébrale » selon des commentaires du président français Emmanuel Macron en 2019, l’Otan a retrouvé une stature commune dans son opposition à l’offensive en Ukraine lancée par la Russie en février 2022, que Moscou a présenté comme une « opération militaire spéciale » mais que Kyiv et ses alliés occidentaux dénoncent comme une invasion.
Déjà préoccupés par l’hypothèse que Donald Trump soit réélu à la présidence américaine, des dirigeants de l’Otan sont arrivés à Washington avec des craintes sur le leadership de Joe Biden, selon des diplomates de ces pays.
Fait rare lors d’un tel sommet, Joe Biden tiendra jeudi une conférence de presse en solo, notamment dans le but d’apaiser les inquiétudes.
En marge des Etats-Unis, une incertitude politique règne aussi en France, à la suite des élections législatives anticipées, et en Allemagne, où la coalition du chancelier Olaf Scholz a subi un revers lors des élections européennes.
Pour sa part, le nouveau Premier ministre britannique, Keir Starmer, a fait savoir qu’il tiendrait sa promesse électorale de relever la contribution de Londres à l’Otan à 2,5% du PIB britannique, tout en précisant toutefois que cela serait effectif seulement quand le pays pourrait se le permettre financièrement et après un examen des stratégies de défense.
(Trevor Hunnicutt, Patricia Zengerle, Steve Holland et Sabine Siebold, avec la contribution d’Andrea Shalal, David Brunnstrom, Humeyra Pamuk, Jonathan Landay, Elizabeth Piper, John Irish, Jeff Mason et Doina Chiacu; version française Jean Terzian)
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