Feu vert de Bruxelles au rachat d’une participation dans ITA par Lufthansa
(Reuters) – La Commission européenne a approuvé mercredi le rachat par Lufthansa d’une participation de 41% dans la compagnie aérienne italienne ITA Airways pour 325 millions d’euros, dans le cadre d’une opération qui renforcera la présence du groupe allemand sur le sud de l’Europe.
L’exécutif européen a donné son feu vert sous réserve du respect des remèdes proposés par le gouvernement italien et le groupe allemand, qui portent notamment sur la cession de routes et de créneaux horaires, a précisé la Commission.
Dans un communiqué publié mercredi après l’approbation de l’UE, Lufthansa a promis une intégration rapide de la compagnie aérienne italienne.
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JE FAIS UN DON MAINTENANT« La décision est (…) un signe évident que le trafic aérien en Europe est solide, et qu’il peut s’imposer avec succès dans la compétition globale », a déclaré le directeur de la compagnie allemande, Carsten Spohr, dans le communiqué.
Le ministre italien de l’Économie, Giancarlo Giorgetti, a pour sa part déclaré mercredi que l’association des compagnies aériennes stimulera le trafic aérien depuis et vers l’Italie, ajoutant que Rome continuera de réduire sa participation dans ITA mais maintiendra un droit de regard afin de garantir les intérêts nationaux.
ITA va céder des liaisons long-courriers clés à Lufthansa, qui bénéficie d’une option de reprise complète de la compagnie italienne si sa situation financière s’améliore.
Lufthansa et ITA ont par ailleurs conclu que certains vols court-courriers et certains créneaux aériens à l’aéroport de Milan Linate seront cédés à des compétiteurs.
« Le paquet de mesures correctives proposées par Lufthansa et le ministère italien de l’Économie sur cette opération transfrontalière répond à toutes nos préoccupations en s’assurant qu’une pression compétitive suffisante demeure sur toutes les liaisons pertinentes », a déclaré la commissaire européenne à la Concurrence, Margrethe Vestager.
Lufthansa ne pourra conclure l’accord qu’une fois que les compagnies concurrentes, approuvées par les autorités de la concurrence européennes, commenceront à exploiter les liaisons aériennes.
Les régulateurs européens redoutent que la région ne tombe sous la domination des plus grands groupes aériens, IAG, Air France-KLM et Lufthansa, ce qui pourrait porter atteinte aux choix des consommateurs et faire augmenter les prix.
La Commission examine actuellement l’offre du propriétaire de British Airways, IAG, d’acquérir Air Europa. Elle va également se pencher sur l’offre d’Air France-KLM pour le rachat de 19,9% des parts de la compagnie scandinave SAS.
(Rédigé par Diana Mandiá et Pauline Foret, avec Foo Yun Chee, Angelo Amante, Giuseppe Fonte et Rachel More; édité par Augustin Turpin et Kate Entringer)
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