Sommet informel de l’UE pour discuter de la répartition des postes-clés
BRUXELLES (Reuters) – Les dirigeants de l’Union européenne (UE) se réunissent ce lundi à Bruxelles pour débattre des objectifs politiques pour les cinq prochaines années, de la défense à l’économie, et de la répartition des postes-clés au sein du bloc européen.
Cette réunion informelle sera la première rencontre des dirigeants depuis les élections législatives européennes de début juin qui ont vu une nette percée des partis nationalistes et ont mis en difficulté dans leur pays le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz.
Les dirigeants européens discuteront des candidats à la présidence de la Commission européenne et au Conseil européen ainsi qu’au poste de Haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, même si leur décision semble déjà arrêtée.
L’Allemande Ursula von der Leyen est en bonne position pour obtenir un second mandat à la tête de l’exécutif européen, grâce à la victoire de son parti de centre-droit, le Parti populaire européen (PPE), au scrutin européen.
Treize des 27 dirigeants de l’UE sont issus de partis appartenant au PPE. Avec le soutien de la France et de l’Allemagne, elle obtiendrait la majorité qualifiée nécessaire pour être nommée.
L’ancien Premier ministre portugais, le socialiste Alberto Costa, devrait devenir le prochain président du Conseil européen, tandis que la Première ministre estonienne Kaja Kallas – une libérale – pourrait être nommée au poste de Haut représentant pour les Affaires étrangères, ce qui garantirait une répartition géographique et politique équilibrée des postes-clés au sein de l’UE.
Les dirigeants devraient confirmer leurs choix lors du sommet européen prévus les 27 et 28 juin. Ursula von der Leyen devra ensuite obtenir le soutien du Parlement européen, qui se prononcera lors de sa première session, le 16 juillet.
Les nominations des 27 membres de la Commission européenne, y compris le responsable de la politique étrangère, doivent également obtenir le soutien du Parlement.
Lors du sommet à Bruxelles lundi, les dirigeants européens devraient également discuter du prochain cycle législatif et confirmer les orientations de leur « agenda stratégique » qui sera discuté lors du sommet de fin juin.
(Rédigé par Philip Blenkinsop, Blandine Hénault pour la version française)