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Poutine, avec ironie, se réjouit que Biden le qualifie de « salaud cinglé »

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par Trevor Hunnicutt, Nandita Bose et Guy Faulconbridge

WASHINGTON/MOSCOU (Reuters) – Le président russe Vladimir Poutine a salué jeudi son homologue américain Joe Biden pour l’avoir qualifié de « salaud cinglé », déclarant dans un sourire ironique que cette remarque illustrait la raison pour laquelle Moscou préférait que Biden reste au pouvoir à Washington, plutôt que Donald Trump y revienne.

Joe Biden s’est exprimé ainsi mercredi soir à San Francisco, lors d’un événement de récolte de fonds pour sa campagne électorale, en évoquant les menaces auxquelles le monde faisait face, citant le risque d’un conflit nucléaire et la menace existentielle que représente le changement climatique.

« C’est la dernière menace existentielle. C’est le climat. Nous avons un salaud cinglé comme ce type, Poutine, et d’autres, et nous devons toujours nous inquiéter d’un conflit nucléaire, mais la menace existentielle pour l’humanité, c’est le climat », a dit Joe Biden devant un petit groupe de donateurs.

Le locataire démocrate de la Maison blanche a utilisé le terme anglais « SOB », abréviation de « son of a bitch », qui peut se traduire en français par « salaud » ou « fils de pute ».

Interrogé jeudi à la télévision publique russe sur les commentaires du président américain, Vladimir Poutine a ironiquement souri, se mordant la lèvre avant de regarder vers le sol.

« Nous sommes prêts à travailler avec n’importe quel président », a-t-il dit, réitérant des propos effectués par le passé. « Mais je pense que pour nous, Biden est un président plus préférable, et à en juger par ce qu’il vient de dire, j’ai absolument raison ».

Vladimir Poutine, 71 ans, a estimé que ses précédents commentaires similaires sur Joe Biden, 81 ans, avaient provoqué une « réaction adéquate » du président américain. « Ce n’est pas comme s’il pouvait me remercier de l’avoir aidé. Vous m’avez demandé qui est (le meilleur président américain) pour nous. Je l’ai dit, je le répète, c’est Biden », a-t-il insisté.

« COWBOY DE HOLLYWOOD »

Ces commentaires mettent en exergue la difficulté pour Vladimir Poutine de se positionner en amont de l’élection présidentielle américaine de novembre, qui devrait opposer Joe Biden, lequel a publiquement insulté le président russe depuis son arrivée au pouvoir en 2021, et Donald Trump, qui a promis de mettre rapidement fin à la guerre en Ukraine s’il revenait à la Maison blanche.

Les relations entre la Russie et les Etats-Unis se sont détérioriées à un niveau sans précédent depuis la Guerre froide, entre la guerre en Ukraine, dénoncée par les alliés de Kyiv dont Washington comme une « invasion » russe, la mort de l’opposant russe Alexeï Navalny et les accusations américaines selon lesquelles Moscou prévoit de déployer une arme nucléaire dans l’espace.

Jamais, jusqu’à Joe Biden, un président américain en exercice n’avait utilisé publiquement des mots aussi injurieux pour décrire un président russe en fonction au Kremlin.

L’ancien président américain Ronald Reagan avait offensé Moscou en 1983 en qualifiant l’Union soviétique d' »empire diabolique », alors que les insultes personnelles entre dirigeants étaient rares durant la Guerre froide.

Plus tôt dans la journée, le Kremlin a jugé que l’insulte formulée par Joe Biden ne faisait qu' »abaisser » celui qui l’a proférée et qu’il s’agissait pour le président américain d’une vaine tentative de ressembler à un « cowboy de Hollywood ».

Ce n’est pas la première fois que Joe Biden utilise le terme « SOB » à l’égard de certaines personnes. En janvier 2022, il avait employé ce terme à l’encontre d’un journaliste de Fox News alors qu’il pensait son micro éteint.

S’agissant de Vladimir Poutine, le président américain avait déclaré en 2021 qu’il pensait que son homologue russe était un « tueur ». Poutine a déclaré par la suite que Biden lui avait téléphoné pour clarifier le sens de ses propos.

(Reportage Trevor Hunnicutt et Nandita Bose à Washington, Guy Faulconbridge à Moscou; version française Camille Raynaud, Bertrand Boucey et Jean Terzian)

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