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La veuve de Navalny poursuit son combat pour une « Russie libre »

par Guy Faulconbridge et Andrew Osborn

MOSCOU (Reuters) – La veuve d’Alexeï Navalny a exhorté l’Union européenne à ne pas reconnaître le résultat de l’élection présidentielle du mois prochain en Russie et la réélection attendue de Vladimir Poutine, qu’elle accuse d’avoir « tué son mari », le Kremlin dénonçant en retour des allégations « odieuses et infondées ».

Ioulia Navalnaïa a posté lundi un message vidéo de neuf minutes dans lequel elle jure de poursuivre la lutte de son défunt mari, mort vendredi en détention selon l’administration pénitentiaire, pour une « Russie libre » face à une élite corrompue de « bandits en uniforme, de voleurs et de meurtriers ».

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« Ne reconnaissez pas ces élections », a déclaré l’opposante lors d’un Conseil des Affaires étrangères lundi à Bruxelles, selon la transcription fournie mardi par une porte-parole. « Un président qui a assassiné son principal opposant politique n’est pas légitime par définition. »

L’élection présidentielle russe a lieu du 15 au 17 mars.

Dans sa vidéo, Ioulia Navalnaïa a déclaré que les autorités conservaient au secret la dépouille d’Alexeï Navalny pour faire disparaître du corps des traces d’un empoisonnement à l’agent neurotoxique novitchok. Elle n’a pas fourni d’élément à l’appui mais promis de fournir prochainement davantage de détails.

Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin, a rejeté mardi des accusations « odieuses et infondées ».

Selon les autorités pénitentiaires, Alexeï Navalny est mort subitement après avoir perdu connaissance lors d’une promenade dans la colonie pénitentiaire « Polar Wolf » de Kharp, établissement situé à environ 1.900 km au nord-est de Moscou où il purgeait une peine de trente ans de prison.

LA MÈRE DE NAVALNY EN APPELLE À POUTINE

Les examens pratiqués sur le corps de l’opposant vont s’étaler sur quatorze jours au moins, a déclaré lundi l’un de ses proches, Ivan Jdanov, citant les propos d’un enquêteur.

La mère d’Alexeï Navalny, qui n’a pu accéder à la morgue où la dépouille de son fils a été déposée, a appelé mardi Vladimir Poutine à lui rendre le corps afin qu’il puisse être inhumé.

« Cela fait cinq jours que je ne peux pas le voir. Ils ne me donnent pas le corps et ne me disent même pas où il se trouve », a dit Lioudmila Navalnaïa sur la chaîne YouTube Navalny LIVE.

L’entourage d’Alexeï Navalny et de nombreux pays occidentaux tiennent Vladimir Poutine pour responsable de la mort de l’opposant, devenu son principal adversaire politique au fil de ces dernières années.

Le Kremlin nie toute implication et rejette les accusations « inacceptables » de l’Occident.

Alexeï Navalny avait été condamné à de lourdes peines de prison pour fraude et extrémisme à l’issue de ce qu’il qualifiait de procès politiques et son mouvement a été dissous.

L’agence Tass a rapporté mardi que de nouvelles poursuites pénales avaient été lancées à l’encontre d’Oleg Navalny, frère d’Alexeï, et qu’il était recherché par la police. Oleg Navalny a été condamné en 2014 à trois ans et demi de prison, une peine infligée à des fins politiques selon ses proches.

La France, qui a convoqué lundi l’ambassadeur de Russie à Paris, demande « à ce qu’une enquête indépendante et approfondie soit conduite pour faire toute la lumière » sur la mort d’Alexeï Navalny et « appelle à la libération immédiate et inconditionnelle de tous les prisonniers politiques en Russie », a indiqué mardi le Quai d’Orsay.

(Rédaction de Reuters, Jean-Stéphane Brosse pour la version française)

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