Renforcer la place de la femme dans les Églises en RDC
Dans un pays comme la République Démocratique du Congo, les Églises sont des acteurs sociaux majeurs. Elles gèrent des écoles, des hôpitaux, ont une importante action sociale et pallient les défaillances de l’État dans de nombreux domaines.
Les Églises protestantes gèrent également nombre d’activités cruciales pour la société congolaise – avec d’autant plus de visibilité que beaucoup d’entre elles sont regroupées au sein d’une même structure, cumulant les caractéristiques d’une Église et d’une fédération : l’ECC – l’Église du Christ au Congo. Du fait de leur poids au sein de la société, elles ont la capacité de faire évoluer les mentalités ; encore faut-il d’abord qu’elles évoluent elles-mêmes. Mais dans les Églises comme dans le reste de la société congolaise, les femmes restent bien souvent cantonnées à des places subalternes.
L’un des principaux frein au renforcement du rôle des femmes, et à leur accession à des postes d’encadrement au sein de l’ECC, est bien souvent leur manque de formation en théologie. Ce qui est un reflet de la situation de l’ensemble du pays, où les femmes ont un accès plus difficile à l’éducation.
Le Défap propose donc des bourses pour permettre à des jeunes femmes de poursuivre des études supérieures en théologie à l’Université Libre du Pays des Grands Lacs de Bukavu, de manière à former de futures cadres de l’Église du Christ au Congo. Au sein de la faculté de théologie, seules une quinzaine d’étudiants sont des étudiantes. Le Défap envisage de quasiment doubler ce nombre en proposant une douzaine de bourses, permettant de payer les frais liés aux études d’une douzaine de jeunes femmes.