Wall Street en hausse, portée par l’horizon pour les taux
La Bourse de New York a fini en hausse mardi, confirmant la dynamique des dernières semaines, avec un S&P-500 ayant atteint un pic en séance depuis près de deux ans, alors que les investisseurs anticipent une baisse des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed) en 2024, possiblement dès le premier trimestre.
L’indice Dow Jones a gagné 0,43%, ou 159,36 points, à 37.545,33 points.
Le S&P-500, plus large, a pris 20,12 points, soit 0,42%, à 4.774,75 points.
Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 81,60 points (0,54%) à 15.074,57 points.
En cette ultime semaine de l’année, les principaux indices de Wall Street sont restés en territoire positif dans le sillage des valeurs à forte croissance, sensibles aux taux d’intérêt, et des fabricants de semi-conducteurs.
Alors qu’elle a enregistré vendredi une huitième semaine consécutive de hausse – une série inédite depuis des années -, Wall Street se dirige vers des gains sur le mois, le quatrième trimestre et l’ensemble de l’année, dans un contexte de ralentissement de l’inflation, laquelle se rapproche de l’objectif de 2% de la Fed.
Le S&P-500 s’achemine vers sa plus forte hausse trimestrielle en trois ans, alors qu’il s’est rapproché de son record de clôture établi en janvier 2022.
La progression des principaux indices de Wall Street s’est accélérée depuis la dernière réunion de politique de la Fed, il y a deux semaines, à l’issue de laquelle la banque centrale américaine a indiqué que sa campagne de resserrement monétaire touchait à sa fin et signalé une baisse des taux en 2024.
D’après FedWatch, les marchés misent sur une baisse des taux de 25 points de base dès mars prochain.
« Nous avons eu de bonnes données sur l’inflation vendredi. Si l’inflation continue de baisser en janvier et février, il y a de grandes chances que la Fed » abaisse ses taux plus tôt qu’anticipé, a commenté Peter Cardillo, économiste en chef chez Spartan Capital Securities, à New York.
Tous les secteurs majeurs du S&P-500 ont fini la séance dans le vert, avec en tête l’énergie qui a bondi dans le sillage de la hausse des prix du pétrole.
Côté valeurs, à noter, Manchester United a progressé de 3,4% après que l’homme d’affaires Jim Ratcliffe a bouclé un accord attendu de longue date pour entrer au capital du club de football de première division anglaise. Intel a fini en hausse de 5,2% après que le gouvernement israélien a approuvé une subvention de 3,2 milliards de dollars pour l’une usine de 25 milliards de dollars que le fabricant de semi-conducteurs prévoit de bâtir dans le sud d’Israël.
(version française Jean Terzian)