Oscar Pistorius remis en liberté conditionnelle en janvier
JOHANNESBURG (Reuters) – L’athlète sud-africain paralympique Oscar Pistorius, condamné pour l’assassinat de sa compagne Reeva Steenkamp le jour de la Saint-Valentin en 2013, bénéficiera d’une mise en liberté conditionnelle à compter du 5 janvier, ont annoncé vendredi les autorités pénitentiaires sud-africaines.
Oscar Pistorius a été condamné en 2014 à cinq ans de prison pour homicide involontaire, puis reconnu coupable du meurtre de Reeva Steenkamp en 2015 après un appel du ministère public, puis condamné à six ans de prison en 2016, soit moins de la moitié des quinze ans de réclusion requis par les procureurs.
La Cour suprême a alourdi cette peine à treize ans et cinq mois d’emprisonnement en 2017, qualifiant la première peine d’excessivement clémente.
« M. Pistorius purgera le reste de sa peine dans le système correctionnel communautaire et sera soumis à une surveillance conforme aux conditions de la libération conditionnelle jusqu’à l’expiration de sa peine », a déclaré le ministère des Services correctionnels vendredi.
Avant l’audience, Rob Matthews, porte-parole de June Steenkamp, la mère de la jeune femme, a lu une déclaration dans laquelle elle décrit l’impact du meurtre sur la famille.
« Je ne suis pas convaincue qu’Oscar ait été réhabilité. La réhabilitation exige que quelqu’un affronte honnêtement toute la vérité sur son crime et ses conséquences », a déclaré June Steenkamp dans la déclaration lue par sa porte-parole.
Après l’annonce de la libération conditionnelle, l’avocate de la famille Steenkamp, Tania Koen, a déclaré à Reuters que la décision n’avait pas été une surprise.
June Steenkamp était satisfaite que la commission des libérations conditionnelles ait pris en compte sa déclaration, a déclaré Tania Koen.
« Ils ont imposé certaines conditions à la libération conditionnelle d’Oscar, à savoir qu’il doit continuer à suivre une thérapie de gestion de la colère », a ajouté Tania Koen.
L’avocat d’Oscar Pistorius n’a pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires.
Plusieurs facteurs sont généralement pris en compte par la commission de libération conditionnelle, notamment la nature du délit, la possibilité de récidive, le comportement en prison, le bien-être physique et mental et les menaces potentielles auxquelles le détenu peut être confronté s’il est libéré.
(Bhargav Acharya; Jean-Stéphane Brosse et Nathan Vifflin pour la version française, édité par Blandine Hénault)
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