L’Otan appelle à la désescalade dans le nord du Kosovo
BRUXELLES (Reuters) – L’Organisation du traité de l’Atlantique nord (Otan) a appelé samedi le Kosovo à apaiser les tensions avec la Serbie, au lendemain de heurts qui ont éclaté entre la police et des manifestants dans des zones kosovares à majorité serbe.
Des affrontements ont eu lieu vendredi entre la police kosovare et des Serbes du Kosovo qui ont tenté d’empêcher des maires albanais nouvellement élus de prendre leurs fonctions.
En réponse, le président serbe Aleksandar Vucic a placé son armée en état d’alerte et ordonné à des unités de se rapprocher de la frontière avec le Kosovo.
« Nous exhortons les institutions du Kosovo à une désescalade immédiate et appelons toutes les parties à résoudre la situation par le dialogue », a déclaré Oana Lungescu, porte-parole de l’Otan, sur Twitter.
La force internationale de maintien de la paix au Kosovo (KFOR) dirigée par l’Otan reste vigilante, a-t-elle ajouté.
Samedi, la situation restait tendue dans le nord du pays, où des forces de police lourdement armées à bord de véhicules blindés surveillaient les bâtiments municipaux.
Le premier ministre du Kosovo, Albin Kurti, a défendu l’action de la police, qui a escorté les nouveaux maires la veille.
« C’est le droit des personnes élues lors d’élections démocratiques d’assumer leurs fonctions sans menaces ni intimidations. C’est également le droit des citoyens d’être servis par ces élus », a déclaré Albin Kurti sur Twitter samedi.
Le Kosovo a pris son indépendance vis-à-vis de la Serbie en 2008 avec le soutien de l’Occident, après la guerre de 1998-1999 pendant laquelle l’Otan est intervenue pour protéger le Kosovo à majorité albanaise.
(Reportage Sabine Siebold, avec la contribution de Fatos Bytyci à Pristina, rédigé par Foo Yun Chee ; version française Kate Entringer)