France: La dette devrait se réduire, mais pas la charge d’intérêts
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.PARIS (Reuters) – La France verra sa dette publique se réduire plus rapidement que prévu dans les années à venir, par rapport à son activité économique, même si le coût de son remboursement devrait grimper avec la hausse des taux d’intérêt, a déclaré jeudi le ministère des Finances.
Dans son programme de stabilité qu’il va adresser à l’Union européenne, le ministère s’attend à ce que déficit public se creuse légèrement cette année à 4,9% du produit intérieur brut (PIB), contre 4,7% l’an dernier, mais il prévoit de le ramener d’ici 2027 à 2,7%, soit sous la limite de 3% fixée par l’UE.
La dette publique, qui a atteint un niveau record de près de 3.000 milliards d’euros à la fin de 2022, devrait passer de 111,6% du PIB l’année dernière à 109,6% en 2023.
Elle devrait ensuite reculer à 108,3% du PIB en 2027, selon le ministère, qui s’attendait auparavant à ce qu’elle oscille autour de 111% du PIB d’ici 2027.
« Nous accélérons le désendettement de la France », a réaffirmé jeudi le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, lors d’une conférence de presse.
« Nous fixons ces objectifs bien entendu sans toucher à nos prévisions de croissance, notamment la croissance potentielle qui reste fixée à 1,35% (…) et en maintenant nos cibles d’inflation : 1,8% en 2027 ».
En revanche, la prévision d’inflation pour 2023 a été revue à la hausse, à 4,9% contre 4,2%, « en raison de la diffusion plus lente de la baisse du coût des matières premières et biens de consommation », a expliqué Bruno Le Maire.
« Nous prévoyons toujours une baisse de l’inflation à l’été 2023 », a-t-il ajouté.
La décision d’accélérer le désendettement de la France doit permettre d’abord de « reconstituer des marges de manoeuvre » pour faire face à un éventuel nouveau choc conjoncturel, a indiqué Bruno Le Maire.
« Au moment où nous venons de demander un effort à nos compatriotes avec la réforme des retraites, en leur demandant de travailler tous davantage, il est juste que tous les acteurs publics – Etat, collectivités locales, sécurité sociale – soient aussi mis à contribution », a poursuivi le ministre.
DETTE SOUTENABLE
L’accélération du désendettement de la France s’explique aussi par la volonté de s’adapter à la dégradation des conditions de financement avec le relèvement rapide des taux d’intérêt opéré depuis juillet dernier par la Banque centrale européenne (BCE).
« Les conditions de financement de notre dette ont radicalement changé en quelques mois. Notre dette doit être soutenable », a observé Bruno Le Maire.
La charge de la dette totale de l’Etat devrait augmenter dans les prochaines années et passer de 41 milliards d’euros en 2023 à plus de 71 milliards d’euros en 2027, selon les estimations du ministère, alors que les taux de l’OAT à 10 ans sont attendus à 3,2% en moyenne annuelle en 2023 avant de grimper à 3,4% à partir de l’an prochain.
En 2027, la charge de la dette française sera « le premier poste de dépenses de l’Etat », a souligné Bruno Le Maire.
« Nous devons absolument réduire cette charge de la dette », a ajouté le ministre. « Nous préférons accélérer le désendettement aujourd’hui qu’augmenter les impôts demain. »
Le ministère a mis à jour ses prévisions à long terme dans le cadre du programme annuel de stabilité financière que les pays de la zone euro envoient à leurs partenaires de l’UE pour montrer qu’ils ne laissent pas s’accumuler de dangereux problèmes budgétaires.
(Reportage Leigh Thomas; version française Camille Raynaud et Blandine Hénault, édité par Bertrand Boucey)
Chère lectrice, Cher lecteur,
Pardon de vous interrompre, mais nous sommes dans le dernier trimestre de l’année 2024 et il sera bientôt trop tard pour nous aider dans cette collecte. Nous vous demandons de repenser au nombre de fois où vous avez consulté Chretiens.com et si vous pouvez donner 1 € au Journal Chrétien. Si chaque personne lisant les publications de ce site donnait 1 €, nous atteindrions notre but en quelques semaines.
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Le Journal Chrétien est au cœur de l'information en ligne.
Seuls 3% des lecteurs font des dons, alors si vous avez donné par le passé et si vous appréciez toujours nos publications, renouvelez votre soutien. Si vous n'avez pas encore décidé, rappelez-vous qu'il n'y a pas de petite contribution, tous les dons aident, qu'ils soient de 1 € ou 100 €.
Vos dons sont déductibles d'impôts
Si vous êtes un particulier résidant en France, vos dons sont déductibles à 66% de votre impôt sur le revenu, dans la limite de 20 % de votre revenu imposable.Si vous êtes une entreprise française assujettie à l’IR ou l’IS, 60% de votre don au Journal Chrétien est déductible de l’impôt sur les sociétés, dans la limite de 5‰ du chiffre d’affaires. La réduction d’impôts sur le montant excédant ce plafond est reportable sur les 5 années suivant celle du don.
Chaque donateur reçoit immédiatement un reçu fiscal émis par J’aime l’info, une association reconnue d’intérêt général, qui a pour objet le soutien au pluralisme de l’information et la défense d’une presse numérique indépendante et de qualité.