Wall Street ouvre en hausse après sa pire semaine de 2023
PARIS (Reuters) – La Bourse de New York a ouvert en hausse lundi sur des achats à bon compte après sa pire semaine depuis le début de l’année liée à la perspective d’une remontée prolongée des taux d’intérêt de la Réserve fédérale américaine (Fed).
Dans les premiers échanges, l’indice Dow Jones gagne 215,26 points, soit 0,66%, à 33.032,18 points et le Standard & Poor’s 500, plus large, progresse de 0,79% à 4.001,75 points.
Le Nasdaq Composite prend 1,07%, soit 121,66 points, à 11.516,60.
Sans remettre en cause la tendance de fond d’une probable hausse soutenue du coût du crédit, des achats opportunistes permettent aux actions de rebondir après les fortes ventes de la semaine dernière.
Le Dow Jones a effacé vendredi tous ses gains depuis le début de l’année et le S&P-500 a accusé un troisième repli hebdomadaire consécutif à la suite de la publication de l’indice des prix PCE aux Etats-Unis qui a montré une accélération surprise, après d’autres données indiquant une résistance de l’économie et une inflation toujours élevée.
Les marchés tablent actuellement sur un pic des taux de la Fed à 5,41% en septembre, selon le baromètre FedWatch.
La banque NatWest, pour sa part, a indiqué s’attendre désormais à une hausse de 50 points de base des taux de la Fed en mars, avec un taux terminal à 5,75%.
Au moins six responsables de la Fed doivent s’exprimer cette semaine, tandis que les données mensuelles de l’activité manufacturière aux Etats-Unis seront publiées vendredi.
En attendant, le rebond à Wall Street est emmené notamment par le compartiment technologique, dont l’indice prend 1,08%.
Parmi les valeurs de croissance, Tesla avance de 3,60%, le constructeur automobile ayant annoncé que son usine près de Berlin produisait quelque 4.000 véhicules par semaine, soit une avance de trois semaines sur le calendrier initialement prévu.
Dans les publications d’entreprises, Berkshire Hathaway est dans le vert à la faveur de l’annonce du plus important bénéfice d’exploitation de son histoire réalisé en 2022, tandis que l’opérateur ferroviaire Union Pacific bondit de 10% après l’annonce du départ de son directeur général Lance Fritz, dans un contexte de pression du fonds spéculatif Soroban Capital Partners.
Côté baisse, Pfizer recule de 1%, le laboratoire étant en discussions pour racheter Seagen (+11,37%) selon le Wall Street Journal, une opération évaluée à plusieurs milliards de dollars.
(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)