De fortes hausses de taux de la BCE pourraient être nécessaires après mars, selon Joachim Nagel
VOUS AIMEZ CHRÉTIENS TV? DONNEZ-NOUS LES MOYENS DE PRODUIRE DE NOUVELLES ÉMISSIONS CHRÉTIENNES EN FAISANT UN DON ICI(Reuters) – La Banque centrale européenne (BCE) pourrait encore devoir relever ses taux de manière significative au-delà du mois de mars, l’inflation, en particulier dans sa version sous-jacente, étant trop élevée, a déclaré le président de la Bundesbank Joachim Nagel.
Le taux d’inflation, hors énergie, produits alimentaires non transformés, l’alcool et le tabac, a atteint le record de 5,3% sur un an le mois dernier, faisant courir le risque l’inflation globale se maintienne plus longtemps au-dessus de l’objectif de 2% de la BCE.
« Ce qui me semble évident, c’est que l’inflation sous-jacente restera à un niveau très élevé au-delà de mars », a déclaré Joachim Nagel, membre du Conseil des gouverneurs de la BCE, en marge de la réunion du G20 en Inde.
« C’est pourquoi je n’exclus pas que de nouvelles hausses significatives des taux d’intérêt au-delà de mars soient nécessaires. »
La BCE a déjà promis de relever ses taux d’un demi-point de base le mois prochain, portant son taux de dépôt à 3%, et les marchés tablent désormais sur une augmentation de 75 points supplémentaire avant la fin de l’été.
Mais les responsables de la BCE classés dans le rang des « colombes », partisans d’une politique accommodante, en particulier ceux du sud de la zone euro, appellent à des mesures plus mesurées, arguant que les taux limitent désormais la croissance économique.
Joachim Nagel, considéré comme un « faucon », pense que les taux ne sont pas encore restrictifs contrairement à son homologue de la Banque de France, François Villeroy de Galhau.
Un taux neutre, qui ne stimule ni ne freine l’économie, ne peut être qu’estimé et si la plupart des responsables l’ont situé par le passé entre 1% et 2%, beaucoup disent désormais qu’il est en réalité plus élevé étant donné l’évolution de l’économie.
Un arrêt trop précoce du cycle de resserrement monétaire serait une « erreur fondamentale », a ajouté Joachim Nagel.
(Francesco Canepa; rédigé par Balazs Koranyi, version française Laetitia Volga, édité par Kate Entringer)