France: Ses « dérives » rendent Le Graët illégitime à la tête de la FFF
PARIS (Reuters) – Noël Le Graët ne « dispose plus de la légitimité » pour rester à la tête de la Fédération française de football (FFF), dont il s’est mis en retrait le mois dernier, du fait d’un « comportement inapproprié » envers les femmes et de propos injurieux, selon une synthèse d’un rapport d’audit transmis mercredi au ministère des Sports.
Un tollé, allant au-delà du cadre sportif, a été provoqué début janvier par des déclarations de Noël Le Graët visant l’ancien joueur phare de l’équipe de France, Zinédine Zidane, avec pour effet de remettre en lumière des commentaires qu’il avait effectués par le passé.
Sur fond d’appels à sa démission, émanant notamment de la classe politique, l’homme fort de la FFF depuis 2011 a présenté ses excuses, puis s’est mis en retrait de ses fonctions alors que débutait un audit de la Fédération.
Le rapport remis dans la journée à la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, pointe des « dérives de comportement » de Noël Le Graët qui sont « incompatibles avec l’exercice des fonctions et l’exigence d’exemplarité » de chef de la FFF, selon la synthèse rendue publique du document.
Parmi ces « dérives », un « comportement inapproprié » à l’égard des femmes, pointe le rapport, citant des propos et SMS « ambigus pour certains et à caractère clairement sexuel pour d’autres ».
Noël Le Graët, âgé de 81 ans, est visé depuis le mois dernier par une enquête du parquet de Paris pour « harcèlement moral et sexuel ». Il nie toute inconduite.
Estimant que les propos « déplacés et injurieux » de Noël Le Graët pourraient avoir été favorisés par une « consommation excessive d’alcool », les auditeurs soulignent qu’il s’agit d’un comportement ne pouvant « pas être considéré comme respectueux de la dignité de ces personnes ».
Ce « comportement n’est pas conforme non plus à l’obligation d’exemplarité attendue de la part d’un président de fédération délégataire », est-il ajouté dans le document.
Par ailleurs, le rapport met aussi en exergue un pouvoir « très centralisé » à la FFF, indiquant que Noël Le Graët « délègue peu, privilégie les relations interpersonnelles sans s’appuyer sur les structures de gouvernance statutaires et gère les crises à distance ».
(Julien Prétot, rédigé par Jean Terzian)
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