Fidji: L’armée va aider au maintien de l’ordre après des élections contestées
par Kirsty Needham et Lucy Craymer
(Reuters) – L’armée fidjienne va aider la police à maintenir l’ordre, a fait savoir jeudi le Premier ministre Frank Bainimarama, évoquant les craintes croissantes de tensions ethniques après le résultat serré des élections législatives dans le pays.
Bainimarama, un ancien gradé de l’armée fidjienne qui s’est emparé du pouvoir lors d’un coup d’état en 2006, a refusé de reconnaître sa défaite lors du scrutin qui s’est déroulé le 14 décembre. Une coalition de trois partis a déclaré disposer d’une majorité afin de former un gouvernement et s’est accordée sur la nomination de Sitiveni Rabuka, le dirigeant du parti de l’Alliance populaire, comme Premier ministre.
Bainimarama est accusé par l’opposition d’attiser les peurs de violences ethniques afin de rester au pouvoir. Au cours de son histoire, l’archipel a connu de nombreuses tensions et violences entre sa population majoritairement autochtone et sa minorité d’origine indienne.
« Les rapports faisant état de violences à l’encontre de nos concitoyens Fidjo-indiens à la suite des élections sont forts préoccupants », a déclaré Bainimarama dans une publication sur le réseau social Facebook. L’opposition conteste ces rapports et demandent des preuves de ceux-ci.
Certains Fidjiens issus de la minorité d’origine indienne se sont réunis sur le réseau social Twitter sous le mot-dièse #Fijilsunited, déclarant qu’ils se sentaient en sécurité dans ce climat post-élections.
(Reportage Kirsty Needham à Sydney et Lucy Craymer à Wellington; édité par Edwina Gibbs et Lincoln Feast, Version française Tristan Chabba, édité par Blandine Hénault)