Jean-Rémy OTGE : “Dans un village, tout se sait !”
Jean-Rémy OTGE s’est installé en Corrèze avec sa famille, avec le projet d’y annoncer l’Évangile.
“Notre projet, avec mon épouse Sonia, c’était de nous installer dans une région où il n’y avait quasiment pas de présence évangélique !” C’est en 2015 que la famille Otge quitte son Église alsacienne pour poser ses bagages en Corrèze, à Egletons, une petite ville d’environ 4000 habitants. “Le CNEF avait publié une carte recensant les régions où il y avait le plus de besoins. Lorsqu’on a vu la situation de la Corrèze, on a senti qu’on devait y aller.”
Mais comment s’installer dans une région rurale que l’on ne connaît pas ? Sonia et Jean-Rémy décident alors de créer une association culturelle. “Notre truc, c’est la musique. Et notre volonté première, c’était de rencontrer les gens, de se connecter et de nous intégrer. Alors on a loué un bâtiment en centre-ville, et démarré des concerts, des soirées jazz, des évènements familiaux…” Autant d’occasions qui permettent au couple de se présenter, mais aussi de parler de leur foi. “Mais sans mener de stratégie, et seulement si l’autre est ouvert à la discussion !”
50 km à la ronde !
Au fur et à mesure des mois, la famille Otge fédère une petite équipe, qui devient le noyau dur de la toute nouvelle Église évangélique d’Egletons. “Un an et demi après notre arrivée, on commençait nos cultes mensuels. Aujourd’hui, nous sommes une cinquantaine le dimanche. Il y a tellement peu d’Églises dans la région que les gens viennent de 50 km à la ronde !” Mais l’Église se remplit aussi de personnes qui découvrent le message de Jésus à travers les activités de Sonia et Jean-Rémy.
“Il y a une femme, Anne, qui est venue un jour à une soirée Jazz. Elle a été touchée par notre accueil. Alors elle est revenue plusieurs fois, et lors d’une soirée de Noël, elle a voulu en apprendre plus sur ce qu’elle venait d’entendre. Aujourd’hui, après un an de cheminement, elle s’est convertie et elle est responsable de l’accueil dans notre Église, avec son grand sourire !”
Investir dans les relations
Une histoire qui encourage Jean-Rémy, qui reconnaît la difficulté d’annoncer l’Évangile dans les zones rurales : “Avec Sonia, on a grandi à la campagne. On connaissait ce défi. Il y a moins de gens à rencontrer. Aussi nous avons beaucoup moins de ressources à notre disposition contrairement à ceux qui évangélisent en ville.” Mais le pasteur de 41 ans ne regrette rien, et préfère voir le bon côté de la vie à la campagne.
“Ici, il y a un effet boule de neige. Dans un village, tout se sait ! Alors quand l’Évangile transforme une vie, tout le monde le sait aussi !