E.ON réduit de plus de moitié la valeur de sa participation dans Nord Stream 1
FRANKFURT (Reuters) – Le groupe allemand E.ON a réduit mercredi la valeur de sa participation dans le gazoduc Nord Stream 1 de plus de moitié (58%), d’environ 700 millions d’euros, invoquant une « incertitude accrue » quant à l’impact de la guerre en Ukraine.
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Le plus grand opérateur de réseaux et d’infrastructures énergétiques d’Europe avait indiqué en mars que la valeur comptable de sa participation de 15,5%, détenue indirectement via le fonds de pension de l’entreprise, s’élevait à 1,2 milliard d’euros.
« La crise énergétique actuelle montre enfin clairement que l’Europe doit transformer son système énergétique. Pour être indépendante du gaz russe. Pour assurer la sécurité de l’approvisionnement », a déclaré le président du directoire Leonhard Birnbaum dans un communiqué.
Cette baisse de valeur a été comptabilisée en fonds propres dans les autres produits non opérationnels, a précisé E.ON, ajoutant que la situation « n’indique aucun événement déclencheur qui nécessiterait des charges de dépréciation sur les actifs non courants ».
En mars, E.ON avait mis en garde contre un ajustement de la valeur de sa participation dans Nord Stream 1, détenu majoritairement par le géant gazier russe Gazprom, en prévenant qu’il pourrait avoir un impact négatif sur les provisions pour pensions et la dette nette, mais ne déclencherait pas de problèmes de liquidités.
La société a également publié ses résultats du premier semestre, qui font apparaître une baisse de 15% de son bénéfice ajusté avant intérêts, impôts, dépréciations et amortissements (Ebitda) à 4,06 milliards d’euros. E.ON conserve toutefois ses perspectives pour 2022, à savoir un Ebitda ajusté de 7,6-7,8 milliards d’euros.
(Reportage Christoph Steitz ; version française Kate Entringer, édité par Jean-Stéphane Brosse)
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