Les avocats de Ghislaine Maxwell appellent à la clémence avant sa condamnation
NEW YORK (Reuters) – Les avocats de Ghislaine Maxwell estiment que leur cliente, reconnue coupable d’avoir aidé le défunt financier américain Jeffrey Epstein à agresser sexuellement des adolescentes, devrait passer moins de 20 ans en prison, et peut-être beaucoup moins, arguant que l’homme d’affaires était le « cerveau » derrière ces abus.
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Ghislaine Maxwell, 60 ans, « ne peut et ne doit pas supporter toute la peine dont Epstein aurait dû être tenu responsable », ont écrit ses avocats dans un mémorandum déposé auprès du tribunal fédéral de Manhattan.
En décembre dernier, un jury fédéral de Manhattan a reconnu Maxwell coupable de cinq chefs d’accusation, notamment de trafic de mineures.
La juge Alison Nathan, qui a présidé le procès de Ghislaine Maxwell avant d’être promue, doit prononcer la sentence le 28 juin. Les procureurs soumettront leur recommandation d’ici le 22 juin.
Les avocats de Ghislaine Maxwell ont noté dans une déclaration mercredi qu’elle avait déjà passé du temps derrière les barreaux « dans des conditions bien plus onéreuses et punitives que celles vécues par un détenu provisoire typique »
« Sa vie a été ruinée. Depuis la mort d’Epstein, sa vie a été menacée et les menaces de mort continuent pendant qu’elle est incarcérée. Ce serait une parodie de justice pour elle de faire face à une peine qui aurait été appropriée pour Epstein », ont-ils écrit.
Les avocats de Ghislaine Maxwell ont déclaré que ces facteurs, ainsi que d’autres, justifiaient de s’écarter des lignes directrices fédérales en matière de détermination de la peine, soit de 292 à 365 mois d’emprisonnement, et de la peine de 20 ans recommandée par le service de probation.
Dans une déclaration séparée, Ghislaine Maxwell a estimé que ses crimes ne justifiaient pas plus de 5-1/4 ans de prison selon les lignes directrices fédérales. Les procureurs sont susceptibles de rejeter ce calcul, et le juge décidera qui a raison.
Un porte-parole du procureur Damian Williams à Manhattan n’a pas répondu immédiatement à une demande de commentaire.
(Reportage Luc Cohen, version française Augustin Turpin, édité par Kate Entringer)
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