ONU/Russie: Antonio Guterres rencontre Vladimir Poutine
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.Le président russe Vladimir Poutine a reçu mardi au Kremlin le secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres, avec qui il a discuté de la situation en Ukraine.
Vladimir Poutine a déclaré au chef de l’ONU que la question ukrainienne avait surgi à la suite du « coup d’Etat anticonstitutionnel » de 2014 à Kiev, et que les habitants du Donbass étaient restés soumis à un blocus et à des pressions militaires même après la conclusion des accords de Minsk relatifs à un règlement pacifique de la crise.
Selon Poutine, les « républiques » du Donbass ont le droit de déclarer leur souveraineté, et la Russie a le droit de reconnaître leur indépendance et de leur fournir une assistance militaire tout en restant en conformité avec la Charte des Nations Unies.
« Malgré l’opération militaire en cours, nous espérons toujours pouvoir parvenir à des accords par la voie diplomatique. Nous négocions et nous ne refusons aucun accord », a-t-il affirmé.
Antonio Guterres a proposé de créer un groupe de contact permettant à l’ONU, à la Russie et à l’Ukraine de discuter de la situation afin de mettre en place des couloirs humanitaires vraiment efficaces.
Pour résoudre la situation à Marioupol, en Ukraine, l’ONU est prête à mobiliser toutes ses capacités logistiques et ses ressources humaines, en collaboration avec le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et les forces armées russes et ukrainiennes, a-t-il déclaré.
Guterres a également indiqué que l’ONU et le CICR étaient prêts à évaluer la situation dans l’usine d’Azovstal d’ici deux à trois jours afin d’en évacuer les civils.
Poutine a nié les allégations selon lesquelles les couloirs humanitaires russes ne fonctionnaient pas, et a souligné que 130.000 à 140.000 personnes avaient quitté Marioupol avec l’aide de la Russie, et étaient libres d’aller n’importe où.
Il a également offert aux représentants de l’ONU et du CICR de venir voir comment la Russie traitait les prisonniers de guerre ukrainiens.