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Ukraine: Une longue colonne de véhicules militaires russes fait route vers Kiev

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La Russie a intensifié mardi ses attaques contre l’Ukraine, dont plusieurs villes étaient soumises à d’intenses pilonnages, et une longue colonne de véhicules militaires russes faisait route vers Kiev, la capitale, au sixième jour de l’opération d’invasion lancée par Moscou, isolé sur la scène internationale.

Les autorités ukrainiennes ont fait état de dizaines de victimes civiles dans des bombardements et le président ukrainien Volodimir Zelenski a dénoncé un terrorisme d’Etat.

Selon le dernier décompte provisoire des Nations unies, au moins 136 civils, dont 13 enfants, ont été tués, et 400 autres ont été blessés depuis le début de l’assaut russe jeudi dernier à l’aube.

Dans un discours retransmis par liaison vidéo au Parlement européen, réuni en séance plénière extraordinaire, Volodimir Zelenski a exhorté l’Union européenne à « ne pas lâcher » son pays, après avoir signé la veille une demande officielle d’adhésion au bloc communautaire.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a prévenu que la Russie ne céderait pas aux pressions occidentales, malgré la sévérité des sanctions économiques infligées à Moscou ces derniers jours. « Ils espèrent nous contraindre à changer notre position. C’est hors de question », a-t-il dit.

Parallèlement, au lendemain d’une première séance de discussions sans résultat tangible entre Russes et Ukrainiens à la frontière biélorusse, une source russe citée par l’agence Tass a annoncé la tenue de nouveaux pourparlers mercredi. Kiev n’a pas confirmé.

Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a de son côté averti que la Russie poursuivrait sa campagne militaire jusqu’à ce qu’elle atteigne ses objectifs, dont le principal est selon lui de se protéger face aux menaces occidentales. La Russie n’occupe pas le territoire ukrainien, a-t-il affirmé.

KHARKIV BOMBARDÉE

A Kharkiv, deuxième ville d’Ukraine, avec 1,5 million d’habitants, dans le nord-est du pays, des tirs de roquettes sur le centre ont fait mardi au moins 10 morts et 35 blessés, a déclaré Anton Herachtchenko, conseiller au ministère ukrainien de l’Intérieur, selon qui le bilan devrait s’alourdir au fur et à mesure du nettoyage des décombres des bâtiments touchés. Des frappes similaires faisant des dizaines de victimes avaient déjà été signalées la veille par les autorités ukrainiennes.

Six jours après le début de l’invasion russe, présentée par le président Vladimir Poutine comme une « opération militaire spéciale » visant à démilitariser et « dénazifier » l’Ukraine, les forces massivement déployées par Moscou n’ont pris aucune grande ville après avoir rencontré une vive résistance.

L’état-major ukrainien a déclaré que l’armée russe avait perdu 5.710 hommes, 29 avions et près de 200 chars, des chiffres impossibles à vérifier. La Russie ne communique pas sur ses pertes sur le champ de bataille, alors que l’Ukraine diffuse les images de blindés calcinés ou de dépouilles gisant sur la route.

Selon le renseignement britannique, les forces déployées par Moscou n’ont guère progressé ces dernières 24 heures en raison de problèmes logistiques récurrents mais les tirs d’artillerie se sont multipliés au nord de Kiev et sur les villes de Kharkiv et Tchernihiv.

L’armée russe veut « semer la panique » parmi la population ukrainienne en bombardant délibérément des zones résidentielles et les infrastructures civiles, a déclaré Mikhaïlo Podoliak, conseiller de la présidence ukrainienne.

Dans le Sud, Marioupol est soumis à un feu incessant d’obus, de roquettes Grad, depuis mardi matin, selon le maire de la ville. « Des femmes, des enfants sont tués », a déclaré Vadim Boïtchenko dans une intervention en direct à la télévision ukrainienne.

Plus de 70 soldats ukrainiens ont été tués dans le bombardement par les Russes d’une base militaire de la ville d’Okhtyrka, dans la région de Soumy, entre Kharkiv et Kiev, a rapporté le gouverneur régional.

Amnesty International, Human Rights Watch et l’ambassadrice d’Ukraine aux Nations unies ont accusé lundi la Russie de faire usage de bombes à fragmentation et de bombes à vide, ou thermobariques. Le Kremlin a démenti.

D’après des images satellite de la société américaine Maxar, un convoi de chars, véhicules blindés, camions-citernes s’étendait mardi sur plus de 60 kilomètres en direction de Kiev, la capitale de 3 millions d’habitants, toujours tenue par les forces gouvernementales.

« Pour l’ennemi, Kiev est la cible prioritaire », a déclaré lundi Volodimir Zelenski dans un message vidéo. « Nous ne les avons pas laissés briser la défense de la capitale et ils nous envoient des saboteurs (…). Nous les neutraliserons tous. »

LES PORTS SE FERMENT À LA RUSSIE

L’assaut militaire déclenché par Vladimir Poutine a conduit ces derniers jours à l’instauration de sévères sanctions diplomatiques, financières, économiques et sportives contre la Russie.

Les Occidentaux ont pris une série de mesures inédites en gelant les avoirs à l’étranger de la banque centrale russe, en décidant d’exclure plusieurs banques russes du système international de paiements SWIFT. L’Union européenne a pour la première fois de son histoire décidé d’acheter et livrer des armes à un pays tiers pour les fournir à l’Ukraine.

Le ministre français de l’Economie, Bruno Le Maire, a promis une « guerre économique et financière totale » à la Russie, incitant l’ancien président et Premier ministre russe Dmitri Medvedev à lui demander de « surveiller son langage ». Bruno Le Maire a par la suite jugé le terme de guerre « inapproprié », a fait savoir Bercy.

Le géant danois du transport maritime, Maersk a annoncé la suspension de tout transport de conteneurs en provenance ou à destination de la Russie.

Après BP, la compagnie pétrolière Shell a annoncé se retirer de ses coentreprises avec le russe Gazprom en Russie. Le groupe français TotalEnergies a dit qu’il ne développerait pas de nouveaux projets en Russie et qu’il continuait d’évaluer les conséquences des sanctions occidentales.

Appliquant les sanctions, YouTube a annoncé avoir commencé à bloquer RT et Sputnik dans toute l’Europe. Twitter s’est engagé à réduire la visibilité des deux médias russes contrôlés par le Kremlin. Moscou a estimé que Facebook et Google devraient être tenus pour responsables d' »incitation à la guerre ».

L’Assemblée générale des Nations unies devait par ailleurs se réunir dans la journée pour condamner « l’agression contre l’Ukraine » et réclamer le retrait des troupes russes et l’arrêt des hostilités. Seuls quelques pays comme la Syrie ou l’Iran ont pris position en faveur de Moscou, alors que la Chine se refuse à parler d’invasion de l’Ukraine.

A Genève, deux discours pré-enregistrés du chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov devant la Conférence du désarmement et le Conseil des droits de l’Homme ont été boycottés par de nombreuses délégations.

Les agences humanitaires de l’Onu ont lancé un appel à une aide d’urgence pour l’Ukraine d’un montant de 1,7 milliard de dollars pour organiser l’aide aux réfugiés et aux déplacés. La France a annoncé une aide de 100 millions d’euros.

Selon le Haut-commissariat pour les réfugiés (HCR) des Nations unies, plus de 660.000 personnes, principalement des femmes et des enfants, ont fui l’Ukraine pour gagner les pays voisins, Pologne, Slovaquie, Hongrie, Roumanie et Moldavie.

Dans ces pays d’Europe centrale, les autorités ont mis en place des centres d’accueil de fortune, installant des tentes pour proposer des soins médicaux ou traiter les demandes d’asile, tandis que des milliers de volontaires ont convergé vers les frontières pour distribuer de la nourriture, des couvertures ou des vêtements.

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM), une agence des Nations unies, a évalué à 470.000 le nombre de ressortissants étrangers bloqués en Ukraine – étudiants, travailleurs immigrés – et exhorté les pays voisins à leur accorder également le statut de réfugié.

(Reportage Aleksandar Vasovic à Kiev; Natalia Zinets, Matthias Williams et Pavel Polityuk à Lviv; Kevin Liffey et Mark Trevelyan à Londres et les rédactions de Reuters ; rédigé par Jean-Stéphane Brosse, édité par Sophie Louet)

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