Sanofi rachète Amunix pour un paiement initial d’un milliard de dollars
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.(Reuters) – Sanofi a annoncé mardi la conclusion d’un accord pour l’acquisition d’Amunix Pharmaceuticals, entreprise spécialisée en immuno-oncologie, pour un paiement initial d’un milliard de dollars, marquant la dernière acquisition en date du groupe français qui s’active depuis plusieurs mois pour compenser le retard pris dans les vaccins.
Sanofi, sous pression pour relancer son portefeuille de médicaments et commercialiser son vaccin contre le COVID-19, a ajouté qu’il débourserait 225 millions de dollars de paiements d’étape en fonction de la réalisation de certains objectifs de développement.
Dans un communiqué, le groupe français a indiqué que cette opération s’inscrivait dans le cadre de ses initiatives destinées à « intensifier et renforcer sa contribution à la recherche et au développement de médicaments innovants pour les patients atteints d’un cancer, avec environ 20 molécules actuellement en développement ».
Sanofi va ainsi mettre la main sur un portefeuille de développement d’immunothérapies engageant les lymphocytes T et de cytokines thérapeutiques avec notamment le médicament-candidat AMX-818, qui devrait passer en phase clinique au début de 2022.
« Nous sommes impatients de développer rapidement le portefeuille prometteur d’Amunix et de combiner ses candidats-médicaments innovants avec les molécules complémentaires du portefeuille de Sanofi en immuno-oncologie », a commenté John Reed, responsable mondial de R&D de Sanofi.
Le groupe pharmaceutique français a annoncé cette année l’acquisition des sociétés Kadmon et Translate Bio pour respectivement 1,9 milliard de dollars et 3,2 milliards de dollars.
Au début du mois, il a aussi annoncé le rachat de la société autrichienne de biotechnologie Origimm Biotechnology, qui lui permettra notamment de développer un candidat-vaccin contre l’acné.
Ces acquisitions doivent permettre à Sanofi de développer sa plateforme de technologie à ARN messager (ARNm) pour laquelle il a pris du retard face à ses concurrents et qu’il compte désormais utiliser pour la majorité de ses candidats-vaccins.
Trop loin dans la course au vaccin contre le COVID-19, Sanofi a abandonné le développement d’un vaccin à ARNm et se concentre sur un sérum développé via une approche plus conventionnelle à base de protéines, en collaboration avec GlaxoSmithKline.
Le groupe, qui espérait pouvoir commercialiser ce vaccin en fin d’année, a finalement annoncé la semaine dernière qu’il soumettrait au premier trimestre 2022 aux autorités réglementaires des données plus conséquentes de l’essai de phase III.
(Rédigé par Jean Terzian et Blandine Hénault, édité par Tangi Salaün)