L’aversion au risque pénalise les actions mondiales
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.par Laetitia Volga
PARIS (Reuters) – Wall Street est attendue en baisse lundi à l’ouverture et les Bourses européennes reculent nettement à mi-séance, les investisseurs craignant que l’augmentation des cas de COVID-19 et de nouvelles restrictions ne viennent freiner davantage la croissance économique mondiale.
Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en baisse de 0,9% à 1,2%.
À Paris, le CAC 40 abandonne 0,92% à 6.863,15 à 12h14 GMT. À Francfort, le Dax perd 1,55% et à Londres, le FTSE cède 0,98%.
L’indice paneuropéen FTSEurofirst 300 recule de 1,32%, l’EuroStoxx 50 de la zone euro de 1,1% et le Stoxx 600 de 1,3%.
De son côté, l’indice mondial MSCI a touché un creux de deux semaines.
Les Pays-Bas ont décrété un confinement dimanche qui devrait rester en place au moins jusqu’au 14 janvier pour faire face à la recrudescence anticipée des contaminations et l’incertitude plane sur ce que pourrait décider d’autres pays européens parmi lesquels le Royaume-Uni, l’Italie et l’Allemagne.
« Il n’y a pas beaucoup de raisons d’être optimiste à l’approche de la fin de l’année. Les inquiétudes concernant Omicron, pas seulement en Europe mais dans le monde entier, avec toutes les discussions sur un confinement ne constituent pas un environnement idéal pour acheter des actions », observe Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
La tendance baissière est en outre favorisée par l’annonce inattendue du sénateur américain Joe Manchin de ne pas soutenir le projet de loi voulu par Joe Biden sur les dépenses sociales.
Cette annonce, qui a provoqué de vives reproches de la Maison blanche, a amené Goldman Sachs à revoir en baisse ses prévisions de croissance trimestrielle des Etats-Unis en 2022.
LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET
Dans les échanges en avant-Bourse à Wall Street, les valeurs liées au voyage sont en forte baisse: la compagnie United Airlines perd par exemple 3,4% et Royal Caribbean Cruises 4%.
Moderna avance d’environ 6%. Selon la société, des tests ont démontré qu’une dose de rappel de son vaccin contre le COVID-19 semblait offrir une protection contre le variant Omicron.
VALEURS EN EUROPE
L’ensemble des secteurs européens sont en baisse, de celui des biens de consommation non-contrainte (-0,53%) à celui des transports et loisirs (-2,55%).
Unibail, TUI et Lufthansa perdent de 2,28% à 3,65%.
TechnipFMC, Eni et BP cèdent environ 2,5% en raison du recul des cours du brut.
Ipsen perd 7,45% après que la FDA américaine a donné son feu vert au laboratoire indien Cipla pour un traitement concurrent du Somatuline, le produit phare du groupe français.
Parmi les plus fortes baisses du Stoxx 600, Novo Nordisk chute de 11,82%, le groupe danois ayant annoncé qu’il ne serait pas en mesure de répondre à la demande de son nouveau médicament pour la perte de poids à la suite de problèmes d’approvisionnement aux États-Unis.
Contre la tendance, BNP Paribas avance de 0,84% après avoir annoncé un accord avec BMO Groupe Financier pour la cession de ses activités de banque commerciale aux Etats-Unis pour 16,3 milliards de dollars (environ 14,5 milliards d’euros).
TAUX
Le rendement du Bund allemand à dix ans est tombé en séance au plus bas en près de deux semaines, à plus de -0,4%, avec le regain d’aversion au risque.
Celui des bons du Trésor à dix ans cède 1,5 point à 1,3885%.
CHANGES
Le dollar est à l’équilibre face aux autres grandes devises, se maintenant proche d’un pic d’un an et demi alors que la Fed américaine se dirige vers un resserrement de sa politique monétaire.
L’euro se traite autour de 1,127 dollar, en hausse de 0,28%.
La livre recule de 0,28% face au billet vert, le gouvernement britannique ayant refusé lundi d’exclure la possibilité de restreindre les rassemblements à quelques jours de Noël et du Nouvel an.
PÉTROLE
Le marché du pétrole baisse nettement alors que l’augmentation des cas de COVID-19 en Europe et aux États-Unis alimente les inquiétudes des investisseurs, qui craignent que de nouvelles restrictions n’affectent la demande de brut.
Le baril de Brent perd 2,63% à 71,59 dollars et le brut léger américain 3,1% à 68,66 dollars.
(Laetitia Volga, édité par Blandine Hénault)