Le voleur de mes planches !
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.Il y a plus de 20 ans, après avoir prêché dans une réunion, je rentrais chez moi : C’était au lever du soleil.Nous avions alors une menuiserie artisanale et des tas de planches se trouvaient empilés dans la cour. Ce matin-là, je vis en arrivant à la maison, quatre hommes en train de charger des planches dans une remorque attelée à leur voiture.
Ah ! Mon cœur ne fit qu’un bond, car j’y tenais à mes planches, mes belles planches de coffrage !
Cela me rappelait la dernière fois où j’avais surpris un voleur dans ma maison, Je lui avais cassé mon téléphone sans fil sur la tête, puis, le voleur s’était enfui à grandes enjambés et je me suis retrouvé seul avec un téléphone en morceau et surtout, le sentiment d’avoir mal réagi !
Avant de m’approcher de ces hommes, je demandai à Dieu de me remplir de Son amour : je ne voulais pas toujours prêcher sur l’amour et le pardon, mais j’aspirai à les mettre en pratique !
Je me dirigeai donc, vers les voleurs et leur demandai si je pouvais les aider à charger leur remorque ! Ils acceptèrent en me déclarant que les propriétaires étant chrétiens, il n’y avait vraiment pas à se gêner. La remorque fut vite remplie et ils m’assurèrent qu’ils en avaient assez. Mais, je leur remis encore cinq de mes plus belles planches. Après quoi, voyant qu’ils avaient beaucoup transpiré, je leur demandai s’ils accepteraient de boire un verre de cidre ? Car je savais ou on le tenait, leur dis-je. Je revins donc avec une bouteille et des verres. Voyant cela, ils ne purent s’empêcher d’ajouter :
– Tu es un sacre coquin toi, de savoir même où est le cidre !
Alors, je leur expliquai que le propriétaire des planches, c’était moi ! Que j’habitais cette maison ! Et qu’il me serait facile de les dénoncer à la police, mais que je ne le ferai pas, car le Seigneur avait changé mon cœur, car moi aussi j’avais été un voleur dans ma jeunesse et que depuis j’avais été pardonné par Jésus-Christ !
Dès qu’ils m’entendirent, ils se mirent à trembler. Je leur parlai du pardon de Jésus, de la repentance, et de son amour pour nous à travers sa mort sur la croix ! Puis, ils partirent à vive allure.
Je les avais invités aux réunions que nous tenions toutes les semaines dans notre église de maison, Mais je ne les vis jamais ! Ce n’est que 19 ans après cet événement, que l’un des voleurs vint me retrouver pour me demander pardon !
Et m’expliqua qu’il s’était converti depuis quelques semaines, car depuis cette fameuse nuit du vol des planches, sa conscience le travaillait jour après jour.
Dites moi : une âme ne vaut-elle pas plus que quelques planches ? Même que mes belles planches de coffrage ?
Nous voudrions parfois que les cœurs se donnent à Dieu immédiatement et trop souvent nous croyons que notre travail est en vain, si nous ne voyons pas de résultats. Mais le Seigneur œuvre dans le silence des cœurs : Ce qu’il faut, c’est de Lui rester fidèle en toutes circonstances, et Il agira…!
Histoire arrivée au pasteur Erino Dapozzo (1905-1974) www.dapozzo.com