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Joe Biden va réintègrer l’accord de Paris, première étape de son action climatique

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Joe Biden prévoit de réintégrer l’accord de Paris sur le climat après avoir pris ses fonctions mercredi, un soulagement pour les diplomates et les groupes environnementaux qui ne devraient pas tarder à exhorter le président élu à accélérer les efforts en matière de réduction des émissions américaines.

Peu de temps après son investiture, Joe Biden devrait signer un décret pour entamer le processus de réengagement des États-Unis dans l’accord universel de 2015 après sa sortie en novembre dernier sur décision de Donald Trump, climato-sceptique déclaré.

L’hostilité de l’ancien président américain, qui a contrarié les efforts mondiaux de lutte contre le dérèglement climatique en soutenant la production d’énergies fossiles, compliquera la tâche de l’équipe de Joe Biden dans le pays et à l’étranger, ont commenté des analystes politiques.

Pour l’administration de Joe Biden, réintégrer l’accord de Paris n’est qu’un début, a renchéri la directrice de Greenpeace International Jennifer Morgan, précisant que le nouveau gouvernement devrait faire preuve d’un esprit de collaboration et d’humilité pour faire naître des ambitions plus globales.

Selon Rachel Cleetus, chargée du suivi des politiques climatiques et énergétiques à l’Union of Concerned Scientists, Joe Biden devrait bénéficier d’un certain nombre d’opportunités en 2021 pour faire avancer « un programme climatique progressif » sur la scène mondiale, notamment les sommets du G7 et G20 et les pourparlers des Nations Unies sur le climat en novembre.

SUR LA VOIE DE LA NEUTRALITÉ CARBONE

Suivant la ratification de l’accord de Paris, Washington devra établir l’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre des États-Unis à l’horizon 2030 et mettre en place un plan d’action national sur le climat plus solide.

Bonne nouvelle, l’administration de Joe Biden devrait bénéficier du soutien croissant des électeurs américains à l’action climatique.

Une enquête menée en décembre a en effet révélé que 75% de près des 950 électeurs inscrits de toutes tendances politiques interrogés soutenaient la participation du pays à l’accord de Paris.

Plus encore, 64% d’entre eux ont déclaré que les États-Unis devraient réduire les émissions responsables du réchauffement de la planète indépendamment des mesures prises par les autres pays, ont constaté le Centre pour la communication du changement climatique de l’université George Mason et le programme d’études de Yale dévolu à la communication des changements climatiques.

La semaine dernière, le groupe de chercheurs et d’analystes Rhodium a indiqué que les émissions de gaz à effet de serre aux États-Unis, dont l’économie a été paralysée par la crise du coronavirus, avaient chuté de 10,3% en 2020, soit la plus forte baisse enregistrée dans la période d’après-guerre.

Bien qu’encourageante, celle-ci ne garantit pas au pays de parvenir à honorer son objectif de réduire d’ici 2025 ses émissions de 28% en dessous des niveaux enregistrés en 2005.

La pandémie a par ailleurs reporté la remise par les signataires de l’accord de Paris de programmes mis à jour avant la fin de l’année 2020 visant à réduire leurs émissions de dioxyde de carbone face à l’aggravation des conditions météorologiques extrêmes et la montée des eaux.

Joe Biden a quant à lui affirmé qu’il avait l’intention de mettre le pays sur la voie de la neutralité carbone d’ici 2050, emboîtant ainsi le pas à d’autres grandes économies du monde.

Pour ce faire, il devra tout d’abord fixer un objectif de réduction des émissions pour 2030 qui, selon les experts, devra être de l’ordre de 50% en dessous des niveaux reportés en 2005 pour espérer maintenir la hausse de la température mondiale à 1,5 degré Celsius.

Des jeunes militants et groupes environnementaux ont appelé le président élu à définir des objectifs encore plus ambitieux si le pays veut faire « sa part du travail » dans la lutte contre le changement climatique.

« Les États-Unis constituent le deuxième plus grand émetteur d’émissions de carbone issues des combustibles fossiles chaque année et la plus grande source d’émissions cumulées à ce jour. Pourtant, pendant des décennies, ils n’ont pas fait leur part du travail pour limiter les émissions », a souligné Rachel Cleetus.

TOUS ÉGAUX FACE AU CHANGEMENT CLIMATIQUE

Dipti Bhatnagar, coordinatrice du programme pour la justice climatique et l’énergie pour Friends of the Earth International, a déclaré que les modes de vie à haute empreinte carbone adoptés aux États-Unis avaient participé aux « souffrances indicibles » des familles dans les pays en développement.

« Les sécheresses détruisent les récoltes, les cyclones rasent les maisons et des nations entières disparaissent littéralement », a précisé l’activiste basée au Mozambique.

« Les moyens de subsistance et la dignité de milliards de personnes qui n’ont pas créé la crise climatique exigent que l’administration Biden prenne des mesures immédiates et de grande envergure, guidées par la justice, l’équité et la science », a-t-elle ajouté.

Les experts en financement climatique souhaitent que le nouveau gouvernement américain honore ses engagements à l’égard du Fonds vert pour le climat après que Donald Trump a refusé de lui remettre deux milliards de dollars (1,65 milliard d’euros).

Les partisans de la lutte contre le réchauffement climatique espèrent désormais voir arriver cet argent, en plus de financements à destination des pays plus pauvres afin de renforcer leur résilience aux conséquences du dérèglement et leur permettre d’accéder à un développement propre.

La directrice de Greenpeace International Jennifer Morgan Jennifer Morgan a mis en exergue le fait que les États-Unis devraient s’engager, sur leur propre territoire et à l’étranger, à ne plus soutenir le développement des énergies sales comme le charbon, le pétrole ou le gaz.

« Les combustibles fossiles sont comme des armes de destruction massive – ils doivent rester enterrés. »

(Version française Juliette Portala, édité par Blandine Hénault)

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