Cameroun : un réseau criminel de trafiquants de nouveau-nés démantelé à Yaoundé au quartier Odza
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.Des négociateurs, vendeuses, acheteuses et berceuses qui constituaient un réseau de trafic des nourrissons ont été interpellés par la gendarmerie de Yaoundé III après des enquêtes minutieuses.
Les habitants du quartier Odza, au lieu-dit Borne 10, dans le 4ème arrondissement de Yaoundé ont été dans la stupeur de découvrir un sombre trafic qui se déroulait dans leur voisinage dans une garderie clandestine improvisée.
C’était suite à l’interpellation de six suspects impliquées dans cette besogne infâme. D’après des sources concordantes, tout part d’un coup de fil de dénonciation d’une jeune mère qui avait fondu dans la nature après l’accouchement. « En date du 11 janvier 2021 aux environs de 19h, nous avons reçu un appel téléphonique d’un citoyen qui a requis l’anonymat, qui nous informait que sa belle-fille, du nom de Nkoutou Danielle, âgée de 19 ans et qui venait d’accoucher était portée disparue, avec un bébé de 3 jours », a indiqué Baudoin Gweha, le commandant de compagnie de Yaoundé III.
Les investigations qui vont être entamées conduiront les éléments de la gendarmerie dans une chambre d’hôtel au quartier Borne 10 aux bons soins de M. François Atangana Amana (33ans), le promoteur de l’hôtel et la tête pensante de ce business. C’est à lui que la jeune mère Nkoutou Danielle aurait vendu son bébé pour une somme d’1 million de Francs CFA. Ils vont procéder, ainsi, à leur arrestation ainsi que d’une autre mère porteuse, une berceuse, 4 nourrissons et deux acheteuses, dont une congolaise de la République du Congo-Brazzaville, dénommée Inès Nkounkou, 40 ans.
La perquisition de cette crèche illégale a permis aux agents de la gendarmerie de récupérer quatre nourrissons dont l’âge varie entre deux jours et six mois. Ils ont immédiatement été placés à la Fondation Chantal Biya. Le promoteur de la garderie se défend en disant que les autres nourrissons trouvés sur place, n’ont pas été kidnappés mais ont été déposés par leurs génitrices contre une rémunération.
En attendant, l’aboutissement des enquêtes en cours, les six présumés ont été gardés à vue.