Paris, Londres et Berlin mettent en garde l’Iran sur l’uranium métal
PARIS (Reuters) – La France, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont mis en garde samedi l’Iran qui a commencé à travailler sur la production d’uranium métal comme combustible pour un réacteur de recherche, faisant valoir que cela contrevenait à l’accord sur le nucléaire de 2015 et soulignant ses implications militaires « potentiellement graves ».
L’agence internationale de l’énergie atomique et Téhéran ont indiqué mercredi que l’Iran avait commencé des travaux sur la production d’uranium métal, en violation de l’accord sur le nucléaire conclu avec six grandes puissances.
« Nous encourageons fermement l’Iran à mettre fin à cette activité, et à revenir sans délai au plein respect de ses engagements au titre du Plan d’action global conjoint, s’il souhaite sérieusement préserver cet accord », disent les trois pays dans un communiqué commun.
L’Iran a multiplié les manquements à l’accord de Vienne au cours de ces deux derniers mois. Ils sont pour partie liés à la riposte engagée par Téhéran depuis 2019 après que Donald Trump a dénoncé cet accord, ce qui a ouvert la voie au rétablissement puis à l’alourdissement des sanctions américaines.
Les gouvernements de la France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne se disent « profondément inquiets », soulignant que la production d’uranium métal a « des implications militaires potentiellement graves ».
Les infractions de Téhéran accentuent la pression sur le président-élu Joe Biden qui s’est engagé à ce que Washington redevienne partie prenante de l’accord de 2015 signé par l’administration Obama à la condition que l’Iran respecte la totalité de ses engagements. L’Iran réclame en préalable la levée des sanctions américaines.
(John Irish, avec Gwénaëlle Barzic)