Rien n’est impossible à Dieu. Luc 1:37
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.L’ange dit à Marie qu’aucune chose n’est impossible de la part de Dieu. La réplique que Marie fit à l’ange traduisait sa foi et son humble admiration : elle n’a demandé aucun signe pour confirmer cette annonce, d’origine divine.
Si la stérilité signifie honte et si la grossesse efface cette humiliation, dans le cas d’une femme non mariée, la grossesse attire sur elle la honte. Qu’y a-t-il de plus honteux qu’une grossesse prématurée chez une jeune fille qui est censée préserver sa virginité jusqu’au mariage ? C’est pourtant cette honte que l’ange promet à Marie, parce qu’elle a trouvé grâce auprès de Dieu (Luc 1:30). Car Marie n’a pas sacrifié sa virginité ; c’est la puissance de Dieu qui agit en elle (Luc 1:35).
En vue de la naissance du Christ, la stérilité et l’âge avancé d’Élisabeth, ainsi que la virginité de Marie sont des obstacles que Dieu surmonte. Mais le miracle d’une vierge qui enfante est plus grand que celui d’une femme âgée qui met au monde. La grossesse miraculeuse de Marie doit surpasser la grossesse d’Élisabeth, car Jésus est supérieur à Jean-Baptiste.
Il est évident que Luc croit fermement à la conception virginale. Il considère Joseph comme celui qu’on « pensait » être le père (Luc 3:23). Nous pouvons donc rejeter les théories qui nient la naissance virginale sous prétexte que Luc, en tant que Grec, ignorait les coutumes juives relatives au mariage et ne savait pas que celui-ci se faisait en deux étapes : un échange formel de consentement devant témoins qui conférait au couple le statut marital, mais la femme continuait de vivre dans sa famille pendant encore une année environ, avant que son mari vienne la prendre chez lui.
Une fois que la situation lui fut clairement expliquée, Marie se mit à la disposition de Dieu (Luc 1:38), même si elle allait se trouver dans une situation où la grossesse ne pouvait lui apporter ni bonheur ni bénédiction ; au contraire, elle pouvait même paraître comme une faute morale et condamnable. Pour Luc, il est de la plus haute importance que la naissance de Jésus fût l’œuvre de Dieu, accomplie par le Saint-Esprit, et que Marie affirmât sa totale soumission. Bref, la virginité de Marie est considérée comme une condition positive : au lieu d’être un obstacle et un problème moral, elle est l’expression de l’élection de la grâce.