Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n’ai pas la charité, je suis un airain qui résonne, ou une cymbale qui retentit. 1 Corinthiens 13:1
Les dons spirituels ne manquaient pas à Corinthe (1 Corinthiens 1:7) ; la vraie doctrine était préservée (1 Corinthiens 11:2), mais l’amour faisait défaut. Une telle situation amenait des querelles et des manifestations de l’égoïsme et de l’orgueil qui affligeaient l’Église, en particulier dans le domaine des dons spirituels (1 Corinthiens 12:14-31).
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Le mot agapè s’applique au souci désintéressé du bien d’autrui ; un tel amour ne tient pas compte des titres que la personne aimée peut avoir à cet amour, il s’agit par obéissance à l’ordre de Dieu, à l’initiation de l’amour manifesté par Jésus à la croix (Jean 13:34-35 ; 1 Jean 3:16). Dans les trois exemples cités, Paul déclare que les dons, même sous leur forme absolue, ne sont rien sans amour. Le verset 3 montre que l’amour dont parle Paul n’a rien de commun avec ce que l’on appelle généralement charité.
Au lieu de se montrer jaloux de ce qu’ils ne possédaient pas et de désirer pour eux-mêmes des dons particulièrement spectaculaires, les croyants devaient rechercher ce qui est le plus élevé: l’amour mutuel.
D’un point de vue littéraire, 1 Corinthiens 13 est souvent considéré comme la plus belle page jamais écrite par Paul. Il occupe une place centrale dans sa présentation des dons spirituels (1 Corinthiens 12-14). En effet, après avoir parlé de la distribution des dons (1 Corinthiens 12) et avant de présenter leur fonction (1 Corinthiens 14), il aborde la question de l’attitude requise dans tout ministère au sein de l’Église (1 Corinthiens 13).
Langues des hommes (1 Corinthiens 12:10, 28 ; 1 Corinthiens 14:4-33).
Ce don était la capacité de parler des langues humaines identifiables. Établi une première fois en Actes 2:4-13, ce fait est à nouveau affirmé ici, où Paul souligne, d’une manière on ne peut plus claire, qu’il s’agit bien de langues «des hommes», donc d’un langage humain.
C’était ce don que les Corinthiens prisaient le plus, au point d’en abuser gravement et de se laisser entraîner dans des imitations aux conséquences les plus désastreuses. Dieu a donné la capacité de parler dans une langue inconnue de l’orateur comme un signe aux fonctions limitées (1 Corinthiens 14:1-33).
Langues … des anges.
L’apôtre écrit en termes généraux et purement hypothétiques. Il n’existe aucun enseignement biblique sur l’existence d’un langage des anges particulier que les hommes pourraient apprendre.
Amour.
Il s’agit d’un amour qui est don de soi, plus préoccupé par le fait de donner que de recevoir (Jean 3:16; 1 Corinthiens 14:1 ; Matthieu 5:44-45 ; Jean 13:1, 34-35 ; Jean 15:9 ; Romains 5:10 ; Éphésiens 2:4-7 ; Philippiens 2:2 ; Colossiens 3:14 ; Hébreux 10:24).
Si celui qui parle n’a pas d’amour, il aura beau avoir tous les dons d’orateur et de polyglotte et même la connaissance de la langue des anges, son discours ne sera rien de plus que du bruit.
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