La croix et la liberté
Notre liberté en tant que chrétien se présente sous deux aspects. Nous sommes tout d’abord libres par rapport au péché qui nous a gardés captifs pendant des années, avant que nous ne soyons sauvés. Ensuite, nous sommes libres de décider de nos actes, puisque nous ne sommes plus sous le régime de la loi de Moïse, mais sous celui de la grâce. Ces deux aspects de la liberté sont liés, car il n’y a que sous la grâce que nous pouvons être réellement libres du péché.
Conduits par le Saint-Esprit
L’apôtre Paul déclare aux Romains qu’ils sont maintenant libres en Christ : “[…] maintenant, nous avons été dégagés de la loi, étant morts à cette loi sous laquelle nous étions retenus, de sorte que nous servons sous le régime nouveau de l’Esprit, et non selon la lettre qui a vieilli.” (Romains 7:6). Puis, il l’explique encore autrement aux Colossiens que Jésus “[…] a effacé l’acte dont les ordonnances nous condamnaient et qui subsistait contre nous, et il l’a éliminé en le clouant à la croix” (Colossiens 2:14). Il affirme également dans Galates 3 :13 que “Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi”.
Il essentiel de saisir ici que la loi était une malédiction dans le sens où elle était une source de condamnation, sans avoir pour autant la capacité de nous perfectionner et de nous libérer du péché : si nous demeurons sous la loi, nous ne pouvons grandir en maturité, mais nous continuons à être esclaves du péché et à être condamnés par lui. L’auteur du livre des Hébreux nous dit qu’“il y a ainsi abolition d’une ordonnance antérieure” – la loi – “à cause de son impuissance et de son inutilité, car la loi n’a rien amené à la perfection […]” (Hébreux 7:18-19).
Donc plutôt que d’être régis par la loi, nous sommes appelés à nous laisser diriger par le Saint-Esprit, notre conducteur, notre guide, celui qui nous enseigne les voies du Seigneur. Le Saint-Esprit, qui a remplacé la loi, nous aide à accomplir les exigences de celle-ci (Romains 8:4), tout en nous laissant libres.
Comme l’affirme l’apôtre Paul : “[…] la loi de l’Esprit de vie en Jésus-Christ m’a affranchi de la loi du péché et de la mort”, se référant à la loi de Moïse (Romains 8:2). Bien que nous soyons appelés à obéir au Saint-Esprit, nous restons libres, à n’importe quel moment, de ne pas le faire. C’est notre choix, grâce à la liberté que Christ nous a donnée par la croix.
La soumission à l’Esprit est une mort à nous-mêmes, une perte de notre vie. Lui obéir est donc une “crucifixion” de notre chair et c’est en cela que nous nous identifions à la mort de Christ. Cela nous permet d’avoir la victoire sur le péché, et nous partageons alors sa vie, sans être soumis à un ensemble de règles et de lois. L’apôtre Paul nous le confirme : “C’est pour la liberté que Christ nous a affranchis.” (Galates 5:1).
La liberté, un danger ?
L’apôtre appelle aussi notre attention sur le danger de cette liberté : “Frères, vous avez été appelés à la liberté ; seulement ne faites pas de cette liberté un prétexte de vivre selon la chair” (Galates 5:13).
Le fait que les chrétiens aient le choix de vivre comme ils le veulent ne doit pas faire peur aux pasteurs. Cela ne justifie en aucun cas, comme le font certains, de continuer à imposer des lois et règlements dans l’église, privant ainsi les chrétiens de la liberté qu’ils ont en Christ.
Sur ce point, nous devons comprendre une chose : ce n’est pas le fait d’être libres qui nous pousse à répondre aux désirs de notre chair, car quelqu’un soumis à des règles, s’il n’est pas prêt à suivre Jésus, vivra quand même selon les désirs de la chair. Mais quand le message de la croix est prêché dans l’église, les chrétiens ont le choix de se soumettre ou non à Christ, en toute liberté, et c’est là toute la différence. Il ne servent pas le Seigneur en s’appuyant sur leurs propres forces, mais sur la grâce de Dieu, et s’il leur arrive de pécher, la révélation qu’ils ont de cette grâce leur évitera de se sentir condamnés. Il se repentiront et se relèveront pour reprendre la course.
La liberté pour plaire à Dieu
La liberté peut donc nous conduire à grandir et à obéir à Dieu, à condition que nous prenions notre croix et suivions Jésus. Dans la première église, les Juifs convertis avaient de la difficulté à comprendre cette liberté, car ils étaient encore très attachés à la loi de Moïse et aux prescriptions du Lévitique. Dans le livre des Actes au chapitre 10, versets 13 à 15, nous voyons que même l’apôtre Pierre y était encore lié : il ne voulait pas manger d’animaux impurs selon cette loi, allant jusqu’à contester ce que lui demandait le Seigneur. Mais nous pouvons aussi voir, dans Galates 2:11-12, que le Seigneur l’en a libéré, car plus tard, il a partagé un repas avec des païens convertis, ce qui, pour un Juif, était interdit sous l’Ancienne Alliance. Cela a certainement dû lui coûter quelque chose pour être libre de cette loi et vivre dans cette liberté.
Nous aussi, étant libres de la loi de Moïse, si nous voulons marcher selon l’Esprit et non selon la chair, nous sommes appelés à prendre notre croix chaque jour. C’est la mort à nos désirs charnels qui nous permettra de vivre libres tout en plaisant au Seigneur.
Source : Extrait du livre de Miki Hardy – Le défi de la croix – page 61 à 63 – Chapitre XIII « La croix et la liberté »
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