« L’ange de l’Eternel vint une seconde fois, le toucha, et dit : Lève-toi, mange, car le chemin est trop long pour toi. » (1 Rois 19:7)
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.Jézabel envoya à Élie une terrible menace qui força le prophète à prendre la fuite. Une grande foi n’est pas toujours synonyme de puissance extérieure.
Un bras de fer oppose le pouvoir royal idolâtre (personnifié par Achab et son épouse Jézabel) au porte-parole de Dieu. Face au premier qui refuse d’obéir aux commandements de l’Eternel et qui s’est rallié au culte des dieux Baals (1 Rois 18:18), entraînant à sa suite la majorité du peuple, le second, par la proclamation de la parole de Dieu, œuvre afin qu’Israël sache que l’Eternel est le seul vrai Dieu (1 Rois 18:37).
Si Elie peine, souffre et endure la persécution, il expérimente également la fidélité de Celui qu’il sert : il est protégé, conduit et nourri (par de surprenants moyens : des corbeaux, une pauvre veuve) ; ses prières sont exaucées (la sécheresse, puis la pluie, la résurrection du fils de la veuve de Sarepta, la victoire du mont Carmel).
Par-dessus tout le prophète fait l’expérience de la bienveillance et de la souveraineté de l’Eternel sur l’histoire : contrairement aux apparences (malgré l’omniprésence de l’idolâtrie et la persécution de ses authentiques porte-parole), il agit dans les coulisses de l’histoire de son peuple et prépare l’avenir.
Lève-toi, mange, car le chemin est trop long pour toi
Le chemin : celui que Dieu t’appelle à faire en ce moment. Je te conduirai au désert et là je te parlerai, dit le prophète Osée. A ces mots le chemin est long, Elie comprend où Dieu l’appelle. Au terme de la voie où il s’est jeté instinctivement, Horeb, le lieu des grandes révélations, se dresse maintenant devant sa pensée. Il se lève et prend le repas que son Dieu lui offre en vue de ce voyage.
« Il se leva, mangea et but ; et avec la force que lui donna cette nourriture, il marcha quarante jours et quarante nuits jusqu’à la montagne de Dieu, à Horeb. » (1 Rois 19:8)
Elie marche « quarante jours et quarante nuits »
Il y avait 320 kilomètres en ligne directe jusqu’au Sinaï ; ce pèlerinage solitaire fut donc pour lui, non un voyage aussi rapide que possible, mais un temps de recueillement, de méditation, de prière, comme les quarante jours que Jésus passa dans le désert.
Le commerce intime avec Dieu élève le prophète, comme Jésus lui-même avait été élevé, au-dessus des besoins du corps ; de même qu’il a reçu d’en-haut la force de courir plusieurs heures devant le chariot d’Achab, il reçoit maintenant, grâce au repas qu’il vient de prendre et dont Dieu prolonge l’effet fortifiant, la capacité d’arriver au but.