« Il n’y a plus ni homme ni femme ; Car tous vous êtes Un en Jésus-Christ. » (Galates 3 :28)
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.Cheffe !
Ce mot apparaît au 19e siècle, de façon anecdotique. Il est utilisé dans un texte de Théophile Gautier de 1859 ; Une seule fois, comme une coquille, ou plutôt une coquetterie d’auteur.
Puis en 1929 paraît Chéfesse.
Cheftaine ne s’emploie que chez les guides et les scouts. Il vient de l’anglais chieftain, de l’ancien français chevetain signifiant « capitaine ».
Cheffe : Un décret signé par Lionel Jospin en 1998 impose cette féminisation.
Cheffe est donc le féminin de Chef.
Le mot chef, lui, vient du latin caput, mot de genre neutre, celui qui est à la tête de…, qui commande. De même en italien, capo, resté proche de la racine latine, possède cette double signification. Serait-ce à en déduire que l’Académie Française reconnaît l’autorité indifféremment du masculin et féminin ?
Le Chef (la Cheffe ?) est ainsi la personne qui commande, qui détient le pouvoir de décision.
Mais examinons la question de la relation entre l’homme et la femme dans la société et dans l’église (religion), et qui n’est pas simple.
Le mot « homme » vient du latin homo qui correspond au grec anthrôpos. Il signifie tout individu de l’espèce humaine quel que soit son sexe.
En grec le genre est déterminé par anèr ou gunè et en latin par vir ou femina.
Le mot vir (mâle) n’a pas d’équivalent en français. Le mot ‘homme’ est donc utilisé tant pour désigner l’être masculin que pour désigner l’être humain… Le résultat est que ce dernier (l’être masculin, le mâle) semble saisir à son profit la notion d’humanité, donc de Chef !
Aussi l’homme (masculin, le mâle) a attendu le 21 avril 1944, pour accorder le droit de vote aux femmes en France.
En 585, dans un concile tenu à Mâcon, un évêque mit en doute que la femme appartînt à l’espèce humaine. Il pensait que dans tous les cas, si elle en faisait partie, elle était au moins d’une nature fort inférieure à l’homme. Il se tut rapidement, mais qu’en est-il encore aujourd’hui ?
Un proverbe français ne dit-il pas : « La femme est un meuble nécessaire en été comme en hiver. »
Quel -mauvais- chemin parcouru depuis les Psaumes « La femme est comme une vigne féconde dans l’intérieur de la maison. » A savoir que la vigne produit l’huile qui est offrande à Dieu. De là à dire que la Femme (vertueuse) est sacrée aux yeux de Dieu, il n’y a qu’un pas. (128 :3)
Puisque nous évoquons la Bible, continuons dans cette évocation.
« Et Dieu créa l’homme à son image. Il l’a créé à l’image de Dieu. Il les a créés mâle et femelle. » (Genèse 1 :27)
Avant même la Femme tirée de l’Homme, Dieu [les a créés mâle et femelle.] Serait-ce que l’Homme créé est ‘l’Humain’ dans son espèce et non ‘l’Homme masculin’ ?
Nous voyons par cette dernière proposition que la femme est créée à l’image de Dieu aussi bien que l’homme. (Mâle)
C’est sans doute grâce à cette idée, que la femme occupait en Israël une position beaucoup plus élevée que chez les peuples voisins. Dans toute la Bible, la mère est considérée comme devant être respectée par les enfants à l’égal du père. De nos jours encore, le Juif l’est (juif) de par sa mère.
Il peut être questionnant que l’Humain possède 1 paire de chromosomes sexuels, appelés X et Y. Les hommes possédant 1 chromosome X et 1 chromosome Y. Les femmes possédant 2 chromosomes X.
Une égalité dans le nombre mais le ‘mâle’ possédant son chromosome ‘y’ et aussi comme la ‘Femme’ le chromosome ‘x’. Une explication au côté féminin de tout Homme et loin du concept ‘gender’ ?
Il peut être intéressant de noter que dans la Bible le mot hébreu « selaʿ » prend plus souvent le sens de côté ou flanc : Ève serait sortie du côté d’Adam endormi et non de sa côte… D’ailleurs le nombre d’os est identique dans le corps de l’homme et de la femme.
Mais pourquoi ce titre ‘Cheffe’ ? L’auteur de ces lignes l’oublierait-il, serait-il hors sujet ? Que nenni !
Tout simplement s’il y a un chef pourquoi pas une cheffe…mais à égalité ; même si Homère a dit : « Avoir trop de chefs ne vaut rien : qu’un seul soit chef. »
En aparté nous pourrions considérer : Dieu dit : « Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance. Et Dieu créa l’homme à son image. Il l’a créé à l’image de Dieu. (Genèse 1 :26)
‘Selon Notre image et Notre ressemblance’ est employé dans ce verset puis ensuite uniquement ‘à Son image’. L’Humain serait ainsi créé à l’image de Dieu ? Oui certes, mais pas entièrement prédéterminé, sans aucune liberté… Dieu aurait-il laissé à l’homme la mission de devenir ‘à Sa ressemblance’ ?
La Femme aussi est à la ressemblance de l’Homme : « Et l’Eternel Dieu dit : Il n’est pas bon que l’homme soit seul ; je lui ferai une aide qui soit sa pareille. » (Genèse 2 :18) ‘Qui soit sa pareille’. Précisément son ‘clone distinct’, un second lui-même. Pas un sous-homme, ni une pâle copie !
L’Homme (le masculin) doit prendre conscience que s’il peut être le chef, il est accordé à la femme d’être son égale, son identique, sa pareille !
Pendant le confinement dû au COVID 19, nous sommes loin de cette égalité car, les services d’urgence à travers l’Europe ont enregistré une hausse allant jusqu’à 60 % des appels de femmes victimes de violences conjugales !
En France, entre le 6 et le 12 avril 2020, 4000 victimes de violences conjugales ont été enregistrées, dont une femme tuée tous les trois jours en moyenne.
Ma Mère, cette Chrétienne convaincue, disait en son temps (années 80/90) : « Femmes libérées, femme libérée… si c’est pour prendre les défauts des hommes ! Ce n’est vraiment pas nécessaire » Elle était libre, mariée, Femme de Chrétien. Même si ce dernier était de génération patriarcale aux relents de machisme.
Patriarcat : Le terme patriarcat trouve son origine dans l’Ancien Testament et désigne l’étendue du territoire soumise à la juridiction d’un patriarche, terme qui désigne ici le chef de famille.
Patriarcat : Forme d’organisation sociale dans laquelle l’homme exerce le pouvoir dans le domaine politique, économique, religieux, ou détient le rôle dominant au sein de la famille, par rapport à la femme.
Nous voyons ici l’évolution du terme qui de ‘juridiction patriarcale‘ devient ‘rôle dominant‘.
Passons outre la dépatriarcalisation où le patriarcat doit être conçu comme un système légitime du masculin et du féminin sans passer par le Féminisme à outrance ; et attardons-nous au Matriarcat.
Le matriarcat fut très tôt compris comme le pendant symétrique du patriarcat, pour désigner un type de société où les femmes détiennent les mêmes rôles institutionnels que les hommes dans les sociétés patriarcales. Néanmoins, le terme « matriarcat » signifie étymologiquement ‘la mère à l’origine’. Ainsi le matriarcat ne signifie pas nécessairement la domination par les femmes. Mais la limite peut être vite franchie.
Dans certains pays d’Amériques les Matriarcats sont aussi dits matrilocaux car l’époux rejoint sa partenaire (femme du jour ou plutôt de la seule nuit) chez elle. Dans cet exemple les mariages sont rares et les partenaires sont légions.
Dans cette société matrilinéaire, la filiation passe par la mère, qui transmet notamment à ses enfants son nom et son futur héritage. Enfin, on parle de société avunculaire car ce sont les oncles maternels, et non les pères, qui s’occupent des enfants.
Les hommes n’ont qu’un rôle de géniteur ! Ils ne sont plus aucunement des pères.
Les Femmes tiennent toutes les responsabilités…celles de mère, celles de père. Leurs défauts de femme et les défauts des hommes.
Que disait ma Mère ? : « Femmes libérées, femme libérée… si c’est pour prendre les défauts des hommes ! Ce n’est vraiment pas nécessaire »
Être cheffe, pour être comme le chef ? Les ‘matriarcaux’ sont armes égales avec les patriarcaux ! L’adultère porte son nom mais pas son indécence ni son immoralité. Cheffe et chef sont à mille lieues de « Que le mariage soit tenu en honneur à tous égards et le lit conjugal sans souillure ; car Dieu jugera les fornicateurs et les adultères ». (Hébreux 1 :4)
Notre verset d’introduction mentionnait : « Il n’y a plus ni homme ni femme ; car tous vous êtes Un en Jésus-Christ. » Toutes ces différences de rang social, de sexe, sont effacées pour ceux qui, par la foi et la nouvelle naissance, sont devenus Un avec Jésus-Christ, et sont transformés par lui à sa ressemblance.
Nous pourrions nous entretenir du rôle de la Femme dans la Bible et citer des femmes remarquables (-Sarah la princesse, -Myriam la sœur de Moïse, -Déborah du livre des Juges, -Hannah, -Abigayil, -Houldah, -Esther la reine. etc.)
Le mot Chef date seulement de la fin du 9ème siècle…ok il a fallu attendre 10 siècles pour celui de Cheffe ! Mais il est intéressant de voir le regard et l’attitude que portait Jésus sur les Femmes, d’autant pour son époque. Leur fragilité apparente, leur sensibilité les classaient moindres que les hommes. Néanmoins leur courage, leur persévérance, leur fidélité, font qu’elles le suivirent jusqu’à la mort et ce sont elles qui annoncèrent sa résurrection !
Si ça ce ne sont pas des comportements et un travail de Cheffe ? !
L’Annonce pour le Salut du monde !
CHEF ou CHEFFE ?
« Car comme la femme est issue de l’homme, de même aussi l’homme naît de la femme, et tout vient de Dieu. » (1 Corinthiens 11 :12)
Chacun des deux remplit sa destination, ils ont besoin l’un de l’autre pour vivre dans une sainte communion qui tend à l’égalité complète et parfaite
‘‘La femme n’est point sans l’homme,
Ni l’homme sans la femme,
Dans le Seigneur.’’
[Pour les lecteurs qui ne sont pas lassés de ces propos voici, ci-après, quelques points supplémentaires qui semblent primordiaux à l’auteur]
* Quand on met ensemble les différences entre les mots hébreux ish (homme) et isha, (femme) on obtient Ya, les deux premières lettres du tétragramme Yahvé (YHWH/ Dieu) que l’on retrouve dans allelou-Ya. (Louez Yah/gloire à Dieu)
* L’Homme (mâle) et sa pareille la Femme (Genèse 2 :18) sont effectivement à rang égal mais avec ces différences voulues par Dieu.
– Au contraire si l’on ne retient que ce qui est commun entre ish et isha on obtient le mot esh, en hébreu le feu qui détruit tout.
– Quand l’Homme et la Femme ne retiennent que ce qui les unit, (par exemple le sexe) sans compter sur Dieu, le résultat de leur entente semble ne tenir qu’à un fil… (moyenne de 130 000 divorces par an en France)
Nous évoquons la complémentarité de la Femme et de l’Homme mais la Bible mentionne en Corinthiens : « Or, je veux que vous sachiez que le Chef de tout homme, c’est Christ, tandis que le chef de la femme, c’est son mari. » (1 /11 :3) A la lecture de ce verset, tout le raisonnement de l’auteur de ces lignes semble bouleversé. L’homme serait donc réellement le chef de la femme !
Si nous reconnaissons que le chef de tout homme, c’est le Christ nous reconnaissons aussi (v. 3) que Dieu est le Chef de Christ. Puissent tous les hommes avoir le même rapport envers les femmes et notamment avec leur épouse que celui qui existe entre le Christ et Dieu, le monde se porterait beaucoup mieux et même le monde chrétien.
Serait-ce donc alors, que lorsque l’homme et la femme acceptent d’associer leurs différences dans une complémentarité baignée d’amour, ils deviennent à la ressemblance de Dieu ?
Évidemment, l’homme doit se comporter de manière honorable pour être à la hauteur de cet honneur auquel il est promu (chef/tête) et ne pas se laisser aller à l’égoïsme ou au narcissisme. Ainsi la femme qui se met sous la protection de son mari l’honore. Dans tout projet n’y a-t-il pas discussions puis décision ? Si la décision finale n’est pas unanime, que faire ? Ce qui suit prouvera que Dieu (a) fait toutes choses à merveilles.
De par nature, (généralement) :
La Femme possède plus d’intuition que l’homme (6ème sens). Elle ressent souvent aussi mieux les choses. Sa décision de jugement est donc moins tranchée. Ce sont des qualités féminines de prudence et de sensitivité.
L’homme pour sa part est plus tranchant, moins divisé dans ses raisonnements. Il ne dissèque pas ses sentiments. Ce sont des qualités masculines de pouvoir de décision.
Pouvoir et rôle de décision :
Remarquons que les neurosciences nous expliquent physiologiquement pourquoi la femme est plus intuitive que l’homme.
Il est intéressant de savoir que les deux hémisphères du cerveau humain, notre « hémisphère intuitif » (le droit) et notre « hémisphère conscient » (le gauche) sont reliés par un conduit qui s’appelle le corps calleux.
Or le corps calleux de la femme est beaucoup plus large que celui de l’homme : la femme a donc la faculté de passer très facilement d’un hémisphère à l’autre, ce qui lui permet d’être très intuitive.
L’homme passe moins rapidement d’un hémisphère à l’autre et reste beaucoup plus dans son « hémisphère conscient » : il est plus « déconnecté de l’intuition. »
« Et Dieu vit tout ce qu’il avait fait, et voici c’était très bon. »
(Genèse 1 :31)
Dieu a fait toutes choses à merveilles. Il suffit de marcher dans ses voies et que l’Homme et la Femme conjuguent ce qui leur a été donné de différences.
La Femme monte la trame et l’Homme assemble le puzzle
Tiens donc… Il n’y a plus de Cheffe, ni de chef !
(Cet écrit ne se veut en aucun cas Vérité. Il n’est ni exhaustif, ni scientifique, ni théologique)