L’Éternel est bon, il est un refuge au jour de la détresse ; Il connaît ceux qui se confient en lui. Nahum 1:7
Nahum expose alors les implications morales du pouvoir de Dieu, pour les justes aussi bien que pour les méchants. C’est justement parce que Dieu est si fort qu’il est un sûr refuge. Il connaît ceux qui se confient en lui, et il les délivre.
L’oracle de Nahum s’appuie sur les caractères de Dieu en relation avec son gouvernement du monde.
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L’Éternel est un Dieu jaloux, se vengeant de ses ennemis et affirmant sa domination universelle. Dans sa sainteté, l’Éternel ne peut tolérer que des rivaux brutaux et idolâtres se placent entre lui et son peuple. La raison de la jalousie2 de l’Éternel est son grand amour pour son peuple (Exode 20. 5 ; Nombres 25. 11, 13 ; Deutéronome 4. 24). Comme il fait sienne la cause de son peuple, il le vengera des malheurs qu’il subit.
L’Éternel est un Dieu vengeur. La vengeance n’appartient qu’à Dieu (Deutéronome 32. 35-43 ; 2 Thessaloniciens 1. 8). Qu’un jour Dieu rende souffrances pour souffrances aux oppresseurs de son peuple, est conforme à sa justice car les ennemis de son peuple sont ses propres ennemis.
L’Éternel est un Dieu de colère ardente. Dans l’Ancien Testament, cette ardeur a trait exclusivement à la colère divine qui s’exerce contre les rebelles (verset 6. Voir Exode 32. 12). En relation avec le gouvernement du monde, les caractères de Dieu sont donc jalousie, vengeance et colère, une triade qui revient souvent dans l’Ancien Testament.
Dieu se révèle encore sous trois autres caractères. Il est lent à la colère, grand en puissance et ne tient pas le coupable pour innocent (verset 3). En lui, pas d’action prématurée, pas d’explosion de fureur subite. Il laisse place à la repentance (Romains 2. 4). Ninive pouvait s’en souvenir (Jonas 3. 10). La patience de Dieu n’est pas la marque d’un manque de puissance. S’il est bon (verset 7), il n’est pas faible. Au verset 3, Nahum cite une partie des paroles que l’Éternel adressa à Moïse sur le Sinaï (Exode 34. 6, 7). Si elles furent prononcées jadis pour avertir le pécheur, Nahum les reprend, mais pour encourager les fidèles car la destruction de Ninive est imminente.
L’orage se prépare (verset 3). Il va éclater. L’Éternel ne laissera pas le pécheur impuni. Que les hommes ne pensent pas que Dieu a oublié et que si la méchanceté est momentanément impunie, c’est parce qu’il reste indifférent à ce qui se passe. Jadis la population de Ninive s’était repentie (Jonas 3. 5). Elle est retombée dans le péché qui est maintenant à son comble. Son endurcissement amène le jugement divin.
Le pardon n’est plus possible.
De même que l’homme est impuissant face au déchaînement des éléments naturels (verset 3), personne ne pourra arrêter l’Éternel dans l’exercice de sa colère quand l’heure sera venue (Joël 2. 11 ; Malachie 3. 2 ; Apocalypse 6. 17).
Dans le tourbillon des événements, Dieu gouverne le monde selon sa sainteté, sa justice et sa puissance. Il a son chemin (verset 3). Sa gloire éclate même dans ses jugements. Il est le tout-puissant maître des temps et des saisons. Basan (large ; pays ouvert), le Carmel (fertile), le Liban (blanc), trois terres à la végétation luxuriante, n’échapperont pas à son jugement. En face d’une telle puissance, qui pourrait s’opposer et résister à la manifestation de la fureur de l’Éternel ? (verset 6).
Toutefois, la colère de l’Éternel ne s’exerce pas d’une manière aveugle, sans discrimination, car il est bon au milieu des jugements (verset 7). Il connaît ceux qui sont siens (2 Timothée 2. 19) et les délivre. Si rien ne peut s’opposer à sa colère, rien ne peut faire obstacle à sa bonté quand il s’agit de protéger les siens. Et c’est précisément parce qu’il est fort qu’il peut être un refuge pour les fidèles (verset 7).
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