9 mars 2025Aloys Evina

Si quelqu’un est en Christ, c’est une nouvelle création. 2 Corinthiens 5. 17

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Si quelqu’un est en Christ, c’est une nouvelle création : les choses vieilles sont passées ; voici, toutes choses sont faites nouvelles ; et toutes viennent du Dieu qui nous a réconciliés avec lui-même par Christ. 2 Corinthiens 5. 17
Commençons par définir ce que l’on entend par « christianisme ». S’il s’agit d’un ensemble de règles qui fait appel à la volonté et aux efforts de l’homme, ne soyons pas surpris si ce christianisme-là n’est pas à la hauteur de nos espérances. L’homme est par nature asservi à la loi du péché (Romains 7.23) et ne peut se libérer lui-même.
Le soi-disant christianisme qui invite l’homme naturel à puiser dans ses propres ressources pour aimer son prochain comme lui-même n’est qu’une illusion. Non, le vrai christianisme consiste à admettre d’abord son état de péché devant Dieu et ensuite à accepter le salut que Dieu offre gratuitement par la foi en Jésus et son œuvre à la croix.
Cette démarche, appelée la conversion, n’est ni un fait de société, ni un phénomène de masse, mais une affaire individuelle. Alors, à tous ceux qui ont fait ce pas décisif, Dieu donne un cœur nouveau, une nature nouvelle. Enseigné et fortifié par l’Esprit de Dieu qui habite en lui, le nouvel homme peut manifester un peu de cet amour divin qui a été versé dans son cœur (Romains 5.5). Un amour qui ne cherche pas son propre intérêt, qui ne se réjouit pas avec l’injustice mais se réjouit avec la vérité, un amour qui supporte tout, croit tout, espère tout, endure tout (1 Corinthiens 13.5-7).

Avez-vous essayé ce christianisme-là ?

Nouvelle création

Un évangéliste écrit à peu près ceci : « J’ai eu la joie de guider des hommes et des femmes vers Jésus le Sauveur, des gens chez qui toute trace de beauté (intérieure) semblait effacée par la boisson ou le vice. Je les ai retrouvés peu après, ils étaient devenus des créatures nouvelles, transformées par Jésus Christ. Cette transformation merveilleuse s’est opérée avec une rapidité incroyable, par la puissance de Dieu ».

Quelqu’un vous paraît-il indigne d’être aimé ? Songez donc à ce qu’il peut devenir si l’amour de Dieu le saisit, le sauve et lui donne la vie de Christ, la vie éternelle. Il devient une “nouvelle création”. Le bloc de marbre brut et informe peut devenir un ange !

Certes, ce n’est pas une amélioration de l’homme, c’est une nouvelle naissance qui fait de quelqu’un un homme nouveau, un homme qui appartient déjà à la nouvelle création. Puisque le chrétien authentique est une “nouvelle création”, Dieu peut déjà par son Esprit habiter en lui.

Pensons à cette faveur qui est accordée à ceux qui croient : être des enfants de Dieu, posséder la vie de Christ, être habité par l’Esprit de Dieu, appartenir à la nouvelle création. Quelle paix, quelle sérénité, quel calme, quel amour, quelle patience dans un croyant qui, par la foi, saisit ce que Dieu a fait de lui, et réalise que Dieu (Père, Fils et Saint Esprit) habite en lui. Un tel croyant peut dire : “Je ne vis plus moi, mais Christ vit en moi” (Galates 2.20). Il cherche à vivre pour plaire à son Seigneur. Il peut le faire grâce à l’Esprit Saint qui habite en lui.

Ces bénédictions sont à la portée de tous ceux qui acceptent par la foi les déclarations de la Bible, comme ils ont accepté le pardon de leurs péchés. Il ne s’agit pas de sentir que je suis une nouvelle création, mais de croire ce que dit la Bible à ce sujet.

Naissance spirituelle

Reprenons l’image du papillon. La transformation de la chrysalide en papillon nous apparaît bien comme une naissance, l’éclosion d’une nouvelle vie qui n’a rien de semblable à celle de la chenille.

Plusieurs textes de la Bible parlent aussi de “naissance” lorsqu’il s’agit de recevoir le titre d’enfant de Dieu et d’accéder à cette nouvelle position “en Christ”. Citons simplement le premier chapitre de l’évangile selon Jean en rapport avec ce sujet : “À tous ceux qui l’ont reçu (Christ), il leur a donné le droit d’être enfants de Dieu… (eux) qui sont nés, non pas de sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu” (Jean 1.12, 13). C’est vraiment une nouvelle vie donnée, une nouvelle identité reçue par grâce.

Nos concitoyens remarquent-ils la différence entre le véritable chrétien né de nouveau que nous sommes maintenant et l’homme que nous étions précédemment ? La transformation est pourtant réelle, et elle devrait toujours être visible dans le comportement journalier.

Comme pour le papillon, la nourriture spirituelle du racheté du Seigneur est toute autre que les aliments dont il se nourrissait avant sa conversion. Ce qui attire le papillon qui cherche à se nourrir, ce sont les fleurs, leur couleur, leur parfum. Ayons nous aussi un sens olfactif capable de discerner où se trouve la source du parfum de l’Évangile, ce pur nectar du nom de Jésus. C’était le cas de Pierre, quand il déclare au Seigneur : “Auprès de qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle ; et nous, nous croyons et nous savons que toi, tu es le Saint de Dieu” (Jean 6.68, 69).

La beauté de Jésus, la grâce de ses paroles, l’excellence de toute sa vie attirent irrésistiblement.