Bien plus, nous nous glorifions même des afflictions. Romains 5:3
Bien plus, nous nous glorifions même des afflictions, sachant que l’affliction produit la persévérance. Romains 5:3
Dans le cinquième chapitre de l’épître aux Romains, Paul aborde maintenant la partie subjective ou expérimentale du sujet. Ici se prolonge le grand thème de la justification par la foi.
Jamais Paul n’aurait envisagé la possibilité d’une justification qui n’aurait pas été invariablement suivie de sanctification ; pour lui, justification et sanctification sont en fait inséparablement liées.
L’une est le portail d’entrée, l’absolution préliminaire ; l’autre est la longue route vers la Jérusalem céleste.
L’apôtre s’identifie à tous les croyants et parle en leur nom. C’est d’abord l’énumération (versets 1-5) des effets bénis de la justification. Ensuite, dans un style poétique, suivent les garanties qui accompagnent ces bénédictions (versets 6-11). Enfin est exposée la manière dont sont justifiés ceux qui par la foi la réalisent par le nouveau Chef de l’humanité (versets 12-21).
Les grâces qu’implique la justification
Nous avons la paix avec Dieu. Ceux qui sont justifiés par la foi sont assurés de la paix avec Dieu. Les textes les mieux attestés sont au mode subjonctif et non indicatif pour le verbe echomen, la seule différence étant l’allongement de la voyelle. De là, la note de Segond : « ou : ayons la paix ! » Paul mélange rarement l’enseignement et l’exhortation, de sorte que nous devrions probablement y retenir le sens atténué « nous devrions avoir… » et « nous avons vraiment » la paix avec Dieu (cf. Sanday et Headlam, page 120). Par la foi, nous jouissons effectivement de la paix avec Dieu. On pourrait donc aussi traduire comme une nouvelle version anglaise : « Demeurons en paix avec Dieu. » C’est une nouvelle relation avec lui, qui n’est pas une question de simple sentiment, mais de fait.
Un troisième résultat béni de la justification devant Dieu est la joie, un triomphe qui s’appuie sur l’espérance et surmonte la tribulation. Les croyants exultent dans l’espérance de la gloire de Dieu. ils se réjouissent de la gloire (cf. Romains 3.23) qui sera un jour le couronnement et l’accomplissement de toutes choses pour le justifié. Ils se glorifient même dans l’affliction, parce que l’épreuve communique au chrétien bien des vertus essentielles : il reconnaît que l’épreuve produit la patience.
