Cependant, ô Eternel, tu es notre père ; nous sommes l’argile, et c’est toi qui nous as formés, nous sommes tous l’ouvrage de tes mains. Esaïe 64:7
« Tu es notre père » (Esaïe 63:16). La supplication du prophète en vue de l’intervention divine se fonde non pas sur les mérites d’Israël (voir Esaïe 64:5), mais sur la paternité de l’Eternel.
Cette belle et profonde prière du prophète fait ressortir à la fois la grandeur de sa reconnaissance et de sa foi en l’Eternel, l’ardeur de son désir de le voir intervenir dans la situation présente et sa conscience aiguë du péché de son peuple avec lequel il est solidaire. Ce passage souligne deux vérités importantes particulièrement mises en évidence dans la nouvelle alliance : la paternité de Dieu et le rôle de l’Esprit Saint.
La recherche du Seigneur et la supplication décrites en Ésaïe 55:6-7 ne peuvent provenir que de l’œuvre de conviction et de réveil accomplie par le Saint-Esprit dans un cœur. Dans sa prière, Ésaïe assimila Dieu à un potier: c’est lui qui maîtrise l’argile et qu’il faut supplier d’accomplir son œuvre rédemptrice (Ésaïe 64:7. Voir Ésaïe 45:9-10 ; 60:21 ; 63:16). Une telle œuvre représente ce que Dieu avait promis de faire pour mettre un terme à sa fureur (Ésaïe 54:7-8) et ne plus se souvenir du péché (voir Ésaïe 43:25; 64:8).