José Mourinho sera le prochain entraîneur de l’AS Rome
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.Moins d’un mois après son limogeage de Tottenham, le technicien portugais vient de signer un contrat de trois ans avec le club italien de l’AS Rome…
C’est le 19 avril dernier que José Mourinho, surnommé le Special One, a été licencié du club anglais de Tottenham pour cause de mauvais résultats. Le technicien lusitanien payait ainsi une piteuse élimination en huitième de finale de Ligue Europa, face au modeste club croate du Dynamo Zagreb (NDLR : 2-0 à l’aller, 0-3 au retour). Sans parler de la septième place des Spurs en championnat au moment de son départ, du système de jeu ultra défensif qu’il proposait à ses dirigeants, ou encore de ses seize défaites enregistrées toutes compétitions confondues depuis le début de la saison, ce qui constitue un triste record dans sa carrière…
Pourtant ce mardi 4 mai, l’AS Roma a officialisé le recrutement de l’entraîneur de 58 ans pour la saison prochaine. Cette annonce survient quelques temps après que Paulo Fonseca, l’actuel coach de la Louve et lui aussi portugais, venait de déclarer qu’il ne serait plus le manager de cette équipe à la fin du championnat. Championnat auquel l’équipe romaine pointe actuellement à la septième position, à neuf points de son rival laziale en comptant pourtant un match de plus, alors qu’il ne reste plus quatre journées !
En Ligue Europa ou elle est encore engagée, la Roma accueillera sa demi-finale retour ce jeudi contre Manchester United, après avoir perdu 2-6 au match aller. Autant dire que les chances de jouer l’Europe la saison prochaine sont quasiment infinitésimales.
Les propriétaires américains Dan et Ryan Friedkin veulent pourtant croire à une renaissance, puisqu’ils ont manifesté leur grand optimisme dans le communiqué du club : « Nous sommes ravis d’accueillir José Mourinho dans la famille. C’est un grand champion qui a remporté des trophées à tous les niveaux. Il apportera un leadership et une expérience formidables à notre projet ambitieux. Sa nomination est une étape importante dans la construction d’une culture gagnante à long terme et cohérente dans tout le club. »
L’intéressé a également répondu dans le communiqué annonçant sa nomination : « Après avoir rencontré les propriétaires et Tiago Pinto (Directeur général), j’ai immédiatement compris à quel point l’ambition de ce club est élevée. Cette aspiration et cet élan sont les mêmes que ceux qui m’ont toujours motivé et, ensemble, nous voulons construire un parcours gagnant dans les années à venir. L’incroyable passion des supporters de la Roma m’a convaincu d’accepter le poste ».
🤝 𝐔𝐅𝐅𝐈𝐂𝐈𝐀𝐋𝐄🤝
L’#ASRoma è lieta di annunciare che José Mourinho sarà il nuovo Responsabile Tecnico della Prima Squadra a partire dalla stagione 2021-22! pic.twitter.com/Brko17N56B
— AS Roma (@OfficialASRoma) May 4, 2021
Le Special One s’est donc engagé pour trois ans à partir de la saison prochaine, soit jusqu’en 2024. Il revient ainsi dans une Série A qu’il avait quittée en 2010 après deux saisons idylliques avec l’Inter Milan (NDLR : deux championnats, une coupe nationale, une Supercoupe d’Europe et une ligue des champions). Le technicien portugais a vu sa réputation pâtir depuis son départ d’Italie, puisqu’on le fait passer pour un entraîneur exclusivement défensif. Ses passages au Real Madrid puis ensuite en Angleterre (Chelsea, Manchester United et donc Tottenham), n’ont pas aidé à redorer cette réputation. On accuse le « Mou » de toujours verser dans la provocation, de ne jamais assumer ses erreurs tactiques et de ne pas suivre l’évolution globale des systèmes de jeu. Les entraîneurs adverses ne cèdent plus à ses attaques en conférence de presse, et même les joueurs ne rêvent plus d’être dirigés par cet impitoyable meneur d’hommes.
José Mourinho, c’est plus de 100 millions d’euros en indemnités de licenciement depuis le début de sa carrière. Le voir à la tête des Giallorossi, sans leur manquer de respect, c’est peut-être la preuve que ce technicien ne fait plus partie de la priorité des plus grands clubs. Quitte à lui de relever une AS Rome qui n’a plus été championne d’Italie depuis aujourd’hui… vingt ans !
Ecclésiaste Deudjui
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