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Léon Marchand, star des Jeux Olympiques de Paris 2024, réalise un doublé historique en natation

Léon Marchand, star française de cette première semaine des Jeux olympiques de Paris, a marqué encore un peu plus les esprits en réalisant mercredi un doublé doré inédit en natation sur le 200 mètres papillon et le 200 mètres brasse, en moins de deux heures d’intervalle.

« Ça va commencer à être compliqué (de rêver d’autres choses). J’ai réalisé beaucoup de rêves depuis que je suis ici », a réagi le désormais triple champion olympique. « Je savais que c’était possible pour moi de finir ces deux courses mais peut-être pas de les gagner. C’est pour ça que je nageais aujourd’hui, pour m’offrir cette surprise. »

Trois jours après son premier titre sur le 400 m quatre nages, le nageur français a commencé sa soirée folle, partagée par un public en extase, par le 200 m papillon, épreuve a priori la plus incertaine en raison de la présence du Hongrois Kristof Milak.

Passant près de 150 mètres dans le sillage du champion olympique en titre et double champion du monde de la discipline, le Toulousain a réalisé une dernière longueur dévastatrice pour coiffer son rival de 54 centièmes à l’arrivée, le record olympique en prime (1’51″21).

« Je fais vraiment une belle stratégie de course, j’arrive à rester proche du favori et à l’avoir dans les derniers mètres avec une piscine en feu. C’était assez dingue de vivre ça en tant que nageur français », a-t-il savouré.

Poussé par 15.000 spectateurs acquis à sa cause, le champion du monde de la distance en 2023 a réussi le deuxième meilleur temps de l’histoire derrière le record du monde du Hongrois, mais devant les meilleurs temps de l’Américain Michael Phelps.

Moins de deux heures plus tard, et après une Marseillaise entonnée avec le sourire pour célébrer son premier sacre de la soirée, Léon Marchand replongeait dans le grand bain pour sa deuxième mission.

DE RETOUR DANS L’EAU JEUDI

Fidèle à son habitude, l’élève de Bob Bowman – l’ancien entraîneur de Michael Phelps – a pris les devants grâce à son immense première coulée et n’a jamais laissé le moindre espoir à ses adversaires, dont l’Australien Zac Stubblety-Cook, champion olympique en titre et deuxième à 94 centièmes du Tricolore.

Léon Marchand a longtemps flirté avec le record du monde détenu par le Chinois Qin Haiyang (2’05″48) pour finalement s’emparer du record olympique (2’05″85), sous une nouvelle effusion de joie d’un public énamouré.

Même s’il n’avait jamais nagé dans cette épreuve aux Mondiaux ni aux Jeux olympiques avant les séries mardi matin, le champion NCAA 2024 avec Arizona State – le championnat universitaire américain – a réalisé en finale la deuxième performance de tous les temps.

« J’ai beaucoup douté, parce que tout le monde me disait que ce n’était pas possible », a-t-il admis. « On le prépare depuis le début mais c’est vrai qu’on a toujours eu des doutes sur ma capacité à le faire. »

« C’est un effort historique exceptionnel. Ça me permet de tenir la promesse que j’ai faite à ce gamin trois ans plus tôt et de réussir à y parvenir, parce que ça n’a pas seulement été un challenge pour lui, mais aussi un énorme challenge pour moi », a glissé son coach Bob Bowman.

Le doublé 200 m papillon-200 m brasse représentait un défi à sa démesure tant ces deux nages requièrent des qualités différentes. Il a réalisé en moins de deux heures ce que personne n’avait fait, même en deux éditions distinctes, depuis 1956 et l’apparition du 200 m papillon aux JO.

Ce challenge a même nécessité un changement de programme pour le rendre possible. Les deux finales étaient initialement prévues à 15 minutes d’intervalle mais World Aquatics, la fédération internationale, a bousculé son calendrier en février à la demande de la Fédération française de natation.

Léon Marchand sera de retour dans l’eau dès jeudi matin avec les séries du 200 mètres quatre nages avant une éventuelle finale vendredi soir, avec dans le viseur un quatrième sacre olympique.

(Reportage Vincent Daheron, édité par Bertrand Boucey)

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