JO PARIS 2024: Angèle Hug sauve le kayak cross français avec de l’argent
Angèle Hug a sauvé la France du zéro pointé au kayak cross lundi en décrochant une médaille d’argent pour ses premiers Jeux olympiques.
« Le premier sentiment, c’est énormément de joie. Et une reconnaissance énorme pour tous les supporters », a-t-elle déclaré aux journalistes. « Je savais que les Français n’étaient pas passés en finale et j’avais vraiment envie d’aller chercher cette médaille pour la France. »
L’Ardéchoise de 24 ans n’était pourtant pas identifiée comme la plus grande chance de médaille de la journée parmi les quatre Tricolores encore en lice en quarts de finale.
Angèle Hug a effectué une folle remontée en finale, grâce à son autorité dans l’eau que permet cette discipline nouvellement apparue aux Jeux de Paris.
Elle a pris le moins bon départ des quatre concurrentes luttant pour une place sur le podium avant de mieux gérer la dernière porte à passer à contre-courant.
Son sourire éclatant sur le podium, face au public enthousiaste de Vaires-sur-Marne, a contrasté avec les mines déconfites de ses compatriotes.
Camille Prigent, qui est à 26 ans vice-championne du monde 2023 de la spécialité, a été la première à prendre la porte, éliminée dès les quarts de finale. Elle a fondu en larmes une fois la ligne d’arrivée franchie.
Abattu après être passé à 20 centièmes du sacre olympique en kayak monoplace jeudi, Titouan Castryck a été rétrogradé à la troisième position de son quart de finale qu’il avait pourtant dominé de la tête et des épaules. Le Rennais de 19 ans a été sanctionné pour avoir manqué une porte.
« La porte 3 doit me passer peut-être au-dessus du casque et ils considèrent que mes deux épaules ne sont pas dans la porte », a-t-il expliqué. « J’aimerais bien voir le replay parce que je ne l’ai pas vu et je trouve ça un peu sévère. »
Enfin, à 38 ans, le vice-champion du monde 2023 Boris Neveu pensait filer vers la finale avant de commettre une erreur fatale en fin de parcours et de voir la qualification lui passer sous le nez. Il s’est raté sur la dernière porte alors qu’il était parmi les deux premiers, soient les qualifiés en finale.
« Je me suis emmêlé tout seul donc je ne peux m’en vouloir qu’à moi-même », a-t-il dit en zone mixte, le visage encore marqué par la déception. « J’ai de suite vu que la finale s’envolait et qu’elle allait se courir sans moi. Je le sentais et je ne pouvais rien faire. J’ai eu les boules. »
(Reportage Vincent Daheron, édité par Bertrand Boucey)