Handball: Au Mondial, la France ouvre un nouveau chapitre de son histoire
par Vincent Daheron
PARIS (Reuters) – Cinq mois après l’échec aux Jeux olympiques à domicile, l’équipe de France masculine de handball tentera d’écrire une nouvelle page de son histoire au Mondial 2025, du 14 janvier au 2 février, après les retraites internationales de plusieurs joueurs cadres.
L’élimination après prolongation par l’Allemagne en quarts de finale des Jeux de Paris (35-34) marquait le dernier match chez les Bleus de Nikola Karabatic (365 sélections), Valentin Porte (198) et Vincent Gérard (160), tandis que Timothey N’Guessan (114), absent des JO, a également annoncé sa retraite internationale en octobre dernier.
« On vient de débuter un nouveau cycle », a admis le sélectionneur Guillaume Gille lors d’un point presse organisé lundi à la Maison du handball, à Créteil (Val-de-Marne). « C’est la fin d’une dernière période qui a été cruelle et qui a vu partir un grand nombre d’anciens, qui tenaient une place très importante au sein de ce groupe. »
Âgé de 36 ans, Luka Karabatic (162 sélections) a décidé de prolonger l’aventure sans son frère aîné Nikola (40 ans). « C’est une partie de cette équipe qui s’en est allée, des joueurs emblématiques, qui faisaient partie de ce qu’était le cœur de cette équipe de France », a-t-il dit.
Au total, les quatre cadres désormais retirés de l’équipe de France cumulent 837 sélections – contre 1.365 pour les 20 joueurs présents dans la liste préliminaire avant le Mondial – et ont tous été au moins une fois champion d’Europe, du monde et olympique.
« Ce n’est pas facile pour les joueurs qui ont été habitués à jouer en équipe de France de ne plus être aux côtés de Niko, de Val, ou de Vincent. C’est important de se reconstruire », estime Ludovic Fabregas (151 sélections), nouveau capitaine tricolore après le souhait de Luka Karabatic de transmettre le brassard.
« MEILLEUR JOUEUR DE TOUS LES TEMPS »
Nikola Karabatic est le plus emblématique des nouveaux retraités de par son palmarès et sa longévité. Triple champion olympique (2008, 2012 et 2020), quadruple champion du monde (2009, 2011, 2015 et 2017) et d’Europe (2006, 2010, 2014 et 2024), il a été élu meilleur joueur du monde à trois reprises (2007, 2014 et 2016).
« Il ne laisse pas un vide, c’est juste que ça fait bizarre que l’équipe de France joue sans lui », confie le demi-centre Nedim Remili (29 ans, 136 sélections). « Niko, ce sera l’icône de notre génération voire de plusieurs générations. Pour moi, à l’heure actuelle, le meilleur joueur de tous les temps, mais nous, on essaie de faire rouler notre bosse. »
« On a envie d’écrire notre histoire, notre page. Avec la retraite de Niko, les Experts (le surnom donné aux Bleus), c’est vraiment fini. Une équipe de France ‘new gen’ arrive et on a envie de faire aussi bien qu’eux. »
Pour autant, les différentes générations qui composent l’équipe de France ont déjà connu les heures de gloire récentes du handball tricolore à l’image du titre européen en début d’année 2024. Ils sont encore quatre (Dika Mem, Nedim Remili, Ludovic Fabregas et Luka Karabatic) à avoir connu le sixième et dernier sacre mondial en 2017.
« On n’est pas dans l’inconnu, la plupart des mecs sont déjà là depuis quelques années, ont gagné des compétitions », souligne l’arrière gauche Elohim Prandi (26 ans, 48 sélections). « Ce qui fait la force de l’équipe de France, c’est le vivier qu’on a. »
Ce que confirme Guillaume Gille, sélectionneur depuis 2020 après avoir été double champion olympique, du monde et d’Europe en tant que joueur. « De la qualité, on en a toujours eu et on en a encore. »
Au tour préliminaire, les Bleus affronteront successivement le Qatar, le Koweït et l’Autriche.
(Reportage de Vincent Daheron)
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