Pour davantage d’humanité en fin de vie – Interpellations protestantes
Lisez en ligne le rapport complet de la Fédération Protestante de France (FPF) « Pour plus d’humanité en fin de vie, interpellations protestantes » en cliquant ici.
La question de l’accompagnement de la fin de vie, et notamment celle de l’aide active à mourir, n’est pas nouvelle. Elle fait débat dans la société française depuis des décennies ; et de fait elle accompagne les travaux de la commission Éthique et société de la Fédération protestante de France qui a déjà produit plusieurs déclarations et publications. Ainsi, le 26 janvier 2019, le Conseil de la Fédération protestante adoptait un texte portant le titre Interpellations protestantes sur la prise en charge de la fin de vie : soins palliatifs, euthanasie et suicide assisté, un texte qui propose aux protestants et plus largement à tous les publics intéressés, des éléments de réflexion pour penser l’enjeu de la fin de vie.
L’avis 139 du Comité consultatif national d’éthique du 13 septembre 2022 a ouvert la perspective d’une évolution législative qui pourrait faire entrer la France dans le cercle des pays autorisant d’une manière ou d’une autre l’aide active à mourir. Cette perspective représenterait une profonde rupture civilisationnelle. En effet, jusque-là, notre pays déployait des modalités / une politique d’accompagnement du mourant ; avec cette perspective, il s’ouvri- rait à la possibilité du don de la mort.
« Le cadre d’accompagnement de la fin de vie est-il adapté aux différentes situations rencontrées ou d’éventuels changements devraient-ils être intro- duits ? » Telle est la question que la Première ministre a posée dans la saisine qu’elle a adressée au Conseil économique, social et environnemental en vue de l’organisation d’une Convention citoyenne ayant vocation à mener des travaux afin d’éclairer le Gouvernement sur l’opportunité de légiférer sur l’aide active à mourir en France. Telle est également la question que la Fédération protestante de France a posée en octobre 2022 à sa commission éthique et société, l’invitant à apporter, une nouvelle fois, une contribution protestante au débat citoyen en cours.
En effet, la question inscrite à l’agenda de la décision politique est plus qu’une question technique. Elle vise plus qu’une modalité opportune à trouver. La réponse qui lui sera donnée énonce le sens que notre société reconnait à la vie et traduit la vision de l’humain dont cette dernière est porteuse. La question aujourd’hui débattue, et notamment en raison de cette rupture civilisationnelle potentiellement envisagée, engage la façon de concevoir la condition humaine et la vie sociale. La réponse envisagée dira les valeurs que reconnaît la société et en énoncera les repères.
Source: Le rapport de la FPF « Pour plus d’humanité en fin de vie, interpellations protestantes »